Vaccination et populations particulières

19 Août 2021
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On en sait désormais un peu plus sur l’intérêt de la vaccination contre la Covid-19 et les « populations particulières ». Dans ce contexte, le terme concerne « différents groupes de personnes suivies pour une maladie chronique comparativement à des personnes en bonne santé ». La cohorte ANRS Cov-Popart – « cohorte vaccinale Covid-19 des populations particulières » – a été conçue pour évaluer la réponse immunitaire induite par les vaccins contre la Covid-19 dans différents groupes de personnes vivant avec une maladie chronique, notamment en comparant à personnes en bonne santé. Cette cohorte a été lancée par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes. Elle est portée par la plateforme Covireivac qui mène des recherches complémentaires sur les vaccins anti-Covid. La cohorte ANRS Cov-Popart est ambitieuse puisqu’elle vise « à recruter 10 700 adultes et 810 adolescents ». Elle compte à ce jour (début août) déjà plus de 5 700 inclusions. « Les résultats attendus sont très importants pour les futures recommandations vaccinales concernant ces populations à risque de Covid-19 sévère adaptées sur le long terme », explique un communiqué de l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes. La vaccination est actuellement la seule solution pour freiner la pandémie en évitant notamment la survenue de formes graves et l’émergence de nouveaux variants, comme le rappellent régulièrement les autorités sanitaires. Il n’en demeure pas moins que cinq millions de malades chroniques ne seraient toujours pas vaccinés. De ce fait, disposer de données sur la réponse vaccinale et sa persistance dans les populations particulières est un enjeu majeur pour adapter au mieux les recommandations dans ces populations, souligne l’agence de recherche. Les inclusions dans la cohorte se poursuivent et il est « maintenant possible d’inclure les participants-es jusqu’à quatre semaines après qu’ils ou elles aient reçu leur deuxième dose de vaccin ». Ces inclusions concernent « les personnes vaccinées ayant des pathologies pouvant affecter leur immunité : VIH-1, diabète (de type 1 ou 2), obésité, maladie auto-inflammatoire systémique et auto-immune (vascularite, lupus érythémateux, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin…), rhumatismes inflammatoires chroniques, sclérose en plaques (ou une inflammation du nerf optique), cancer (même sans traitement depuis deux ans), allogreffe, ayant eu une transplantation d’un organe solide (poumons, foie, reins, cœur, pancréas), une insuffisance rénale chronique (stades 4 et 5) ou une hypogammaglobulinémie (faible taux d'immunoglobulines dans le sang) ». Dans le communiqué de l’agence, la professeure Odile Launay, cheffe du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Cochin AP-HP, investigatrice coordinatrice de la cohorte, explique : « Cette cohorte répond à une problématique de santé publique, puisque les résultats que nous obtiendrons permettront une adaptation des recommandations vaccinales dans ces populations particulières – immunodéprimées, atteintes de maladies chroniques et/ou âgées (> 70 ans) ».
Pour participer à ces cohortes, rendez-vous sur le site de la plate-forme d’étude vaccinale Covireivac.