Vaccination : un appel à Macron

10 Février 2021
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Dans un appel récent (8 février), plusieurs organisations non gouvernementales (AIDES, Solthis, Coordination Sud, Médecins du Monde, One, Action santé mondiale, Action contre la faim) demandent à la France d’agir pour une plus grande solidarité mondiale dans la lutte contre la Covid-19. Dans leur communiqué, les signataires rappellent que, fin janvier, le « monde a passé le cap des cent millions de personnes contaminées par le Sars-CoV-2 et des deux millions de décès depuis le début de la pandémie (…) La communauté internationale est confrontée à l’un des plus grands défis sanitaires jamais connus. Pour réussir, les efforts doivent être massifs, globaux et immédiats. Hélas, les réponses apportées sont encore bien insuffisantes et de nombreuses opportunités d’agir ne sont pas saisies ». Et les signataires de pointer, par exemple, que l’initiative Covax, l’instrument mis en place par l’Organisation mondiale de la santé pour distribuer équitablement les vaccins dans le monde entier, est aujourd’hui empêché, faute de moyens, de lancer correctement ses campagnes de vaccination, alors même que les pays à revenus faibles ou intermédiaires en ont besoin. Ils notent aussi une faiblesse des ambitions : « Les doses à destination de 145 pays et les financements pour déployer la vaccination dans ces pays, sont bien en dessous des besoins ». Le communiqué note que la réponse à cette crise mondiale ne « doit oublier personne ». Or, ce n’est pas ce qui se passe. Les ONG en appellent donc au président français. « L’Union européenne et le gouvernement français peuvent et doivent jouer un rôle crucial dans la lutte contre la pandémie à l’échelle mondiale, auprès des populations les plus vulnérables », affirment les signataires. « Nos organisations appellent ainsi notamment la France à fournir un effort exceptionnel pour prendre sa juste part dans le combat et pour ce faire, de « débloquer une aide financière à la hauteur des besoins ». Il manque près de 28 milliards de dollars, dont près de la moitié est nécessaire immédiatement. À ce jour, la contribution française s’élève à 160 millions de dollars alors que d’autres contributeurs comme l’Allemagne ou le Canada ont déjà dégagé quatre fois plus et réfléchissent à renforcer leurs engagements. Et les signataires de conclure : « Les circonstances exceptionnelles de cette pandémie et les risques majeurs qu’elle engendre imposent un effort plus important de la France ». Elle doit ici aussi appliquer le principe du « quoi qu’il en coûte ». « Il est urgent d’agir, de briser les égoïsmes nationaux face à une pandémie sans frontières », conclut le communiqué.