Vancouver : l’expérimentation peut continuer

4 Octobre 2011
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La cour suprême, vendredi 30 septembre, a tranché en faveur de la structure "Insite". Cette salle d’injection supervisée, créée à Vancouver, était menacée par la volonté du gouvernement fédéral d’Ottawa de la voir fermer, la jugeant contraire au plan de répression de la criminalité. Le jugement a rejeté cet argument, arguant de l’exemption de loi dont jouit la salle supervisée, par ses services rendus à la santé publique, aux personnes toxicomanes. Cette structure a notamment permis une baisse notable du nombre d’overdoses mortelles autour du site, ainsi qu’une diminution du nombre de contaminations au VIH ou aux hépatites. La criminalité et la consommation dans les lieux publics se sont réduites. Cette décision est une victoire évidente pour la salle, mais aussi pour les associations d’autres états canadiens, qui souhaitent implanter ce même type de structure de réduction des risques. "Il y a une barrière qui est tombée", estime Mario Gagnon, directeur de l’association québécoise "Point de repères", qui vient en aide aux personnes consommatrices. "On va pouvoir s'asseoir maintenant ensemble pour commencer à aller de l'avant pour mettre en place un service", affirme ce dernier, convaincu qu’une salle de consommation supervisée au Québec, comme celle de Vancouver, peut sauver des vies. Car aujourd’hui, le centre "Insite" de Colombie Britannique est l'unique existant au Canada.