Vanesa Campos : l’accusé principal dément

Procédure. Le principal accusé du meurtre de Vanesa Campos, jeune femme trans et travailleuse du sexe, assassinée sur son lieu de travail dans la nuit du 16 au 17 août 2018, a maintenu (24 mars) sa version lors de son procès en appel : ce n’est pas lui qui a tiré sur la jeune femme. En première instance, en janvier 2022, l’homme avait été condamné à 22 ans de prison ferme pour meurtre en bande organisée. Durant l’audience en appel, devant la cour d’assises à Créteil (Île-de-France), ses quatre co-accusés l’ont de nouveau désigné comme porteur de l’arme et auteur du tir qui a tué Vanesa Campos, au bois de Boulogne. Lui a fermement démenti, tout en reconnaissant, selon l’AFP, avoir détenu l’arme. Il a expliqué être « en renfort », « derrière » le groupe parti régler leur compte aux « protecteurs » embauchés par plusieurs travailleuses du sexe qui étaient la cible, depuis plusieurs années, d’une bande de voleurs, tous de nationalité égyptienne, qui détroussaient leurs clients. Lors des audiences, plusieurs témoins ont dit l’avoir vu tirer sur Vanesa Campos. Des témoignages qu’il a aussitôt remis en cause, affirmant qu’« aucune preuve » ne venait les confirmer. Il a ensuite donné la même justification à cette expédition punitive que ses co-accusés : ils voulaient simplement intimider un des gardes du corps des travailleuses du sexe. En première instance, neuf hommes, tous avaient été condamnés. Un autre homme comparaît en appel pour meurtre en bande organisée, et trois autres pour association de malfaiteurs et pour le vol de l’arme du crime. Les deux principaux accusés encourent la réclusion à perpétuité.