Vanesa Campos : ouverture du procès

Justice ! Le procès en appel de deux hommes accusés du meurtre de Vanesa Campos, travailleuse du sexe transgenre de 36 ans tuée par arme à feu au bois de Boulogne en août 2018, près de Paris, s’est ouvert mardi 14 mars en France. Il concerne deux hommes : l’un âgé de 25 ans, l’autre de 30 ans. Ils avaient été condamnés à vingt-deux ans de réclusion criminelle pour meurtre en bande organisée en première instance par la cour d’assises de Paris en janvier 2022. Trois autres hommes comparaissent à leurs côtés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et pour le vol de l’arme du crime, un pistolet dérobé une semaine plus tôt à un policier qui se trouvait avec une travailleuse du sexe. Les deux hommes encourent la réclusion à perpétuité. « L’enjeu » de cet appel devant la cour d’assises du Val-de-Marne à Créteil, en banlieue parisienne, « n’est plus de déterminer qui a tiré sur Vanesa Campos, mais de comprendre pourquoi et comment », a déclaré Me Fares Aidel, conseil d’un des deux accusés.  « Il a participé aux faits ce soir-là, mais en aucun cas il n’a participé au meurtre » et « il regrette profondément le drame qui s’est déroulé cette nuit-là », a ajouté l’avocat. Vanesa Campos avait été tuée par balle lors d’une expédition punitive dans la nuit du 16 au 17 août 2018, dans un endroit reculé et plongé dans l’obscurité du bois de Boulogne où elle travaillait depuis deux ans. Le soir du crime, les deux hommes s’étaient retrouvés dans le bois avec une dizaine d’autres jeunes hommes pour affronter des « protecteurs » engagés par des travailleuses du sexe, cibles depuis plusieurs années d’une bande de voleurs qui détroussaient leurs clients. En première instance, neuf hommes avaient été condamnés. Ce crime  avait suscité une très vive émotion dans la communauté des travailleurs-ses du sexe et bien au-delà ; conduisant à des rassemblements entre hommage à la défunte et colère contre les violences répétées contre les TDS.