Variant Omicron : fermetures et critiques

30 Novembre 2021
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Une réponse commune ou non ? C’est plutôt non, concernant la réponse des États face à l’émergence du variant Omicron (Covid-19). Le gouvernement britannique, qui occupe en ce moment la présidence tournante du G7, a certes annoncé (28 novembre) « une réunion d’urgence » de ministres de la Santé du groupe afin qu’ils s’attaquent à la question du variant Omicron du coronavirus et établissent une réponse commune face à cette nouvelle menace, mais les réponses des différents pays laissent entendre une autre musique. Les ministres de la Santé de la France, des États-Unis, du Canada, d’Allemagne, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni vont donc discuter de l’évolution de la situation sur la variant Omicron. Une décision qui intervient alors que des cas liés à la nouvelle souche ont été détectés dans plusieurs pays à travers le globe, notamment aux Pays-Bas, en Italie et en Allemagne ou au Royaume-Uni. L’arrivée, fin novembre, du variant Omicron a été jugée « préoccupante » par l’Organisation mondiale de la santé. Identifié en Afrique du Sud, il a poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières à l’Afrique australe - dont l’Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Mozambique, mais aussi la Zambie, le Malawi ou l’Angola selon les cas - alors qu’ils venaient parfois à peine de se rouvrir au monde. Ces décisions n’ont pas été concertées et font l’objet de critiques de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette dernière a appelé (28 novembtre) à ce « que les frontières restent ouvertes », alors que les restrictions de voyages vers les pays africains se multiplient face à la propagation d’ Omicron. « L’OMS se tient aux côtés des pays africains et lance un appel pour que les frontières restent ouvertes », a affirmé dans un communiqué l’organisation, appelant les pays à « adopter une approche scientifique », basée sur « l’évaluation des risques ». « Il est crucial que les pays qui sont transparents avec leurs données soient soutenus, car c’est le seul moyen de s’assurer que nous recevons les données importantes en temps opportun », exhorte l’OMS. Ces mesures d’interdictions de vols, qui impactent l’économie et le tourisme, pourraient dissuader à l’avenir les pays de signaler la découverte de prochains variants de peur de se retrouver sanctionnés. C’est ce que craignent les autorités sanitaires sud-africaines qui avaient alerté sur l’existence de ce variant dans leur pays. Cet acte de transparence a conduit de nombreux pays, européens notamment, mais rejoints par beaucoup d’autres, à interdire les vols en provenance des pays d’Afrique australe. L’OMS critique aussi cette situation de fermeture des frontières et rappelle que l’émergence de variants et une des conséquences d’un très moindre accès des pays du sud aux vaccins actuels anti-Covid. C’est la réplication du virus, non bloquée par les vaccins, qui favorise l’émergence de variants qui, ensuite, se dispersent dans le monde.