Vers un Bruxelles sans sida

4 Novembre 2016
2 293 lectures
Notez l'article : 
0
 

La région Bruxelles-capitale s’est dotée d’un "nouveau cadre de référence pour diminuer le nombre de nouvelles infections chez les gays, bisexuels et autres HSH". Celui-ci a été présenté le 21 octobre dernier. Pour quoi un tel plan ? En 2014 et 2015, un nouveau diagnostic sur deux, pour les infections au VIH en Belgique, est à attribuer à un contact entre hommes gays, bisexuels et autres HSH, explique le Réseau des stratégies concertées IST-sida. La région Bruxelles-capitale a la particularité de concentrer une grande part de la population, de la vie et de la scène gay du pays, de voir une grande mobilité internationale soit par son marché du travail soit par ses événements festifs, mais aussi de présenter des disparités socioéconomiques importantes. C’est dans ce contexte que s’observe un très haut taux d’incidence du VIH et des autres IST parmi cette population-clef. Les estimations de prévalence du VIH sont, en outre, comprises entre 9,7 % (Emis, 2014) et 12,3 % (Sialon 2, 2016), c’est-à-dire qu’environ 1 gay sur 10 est séropositif au VIH à Bruxelles. Ces constats imposent un travail de prévention d’autant plus important si on souhaite atteindre l’objectif  90-90-90 et tendre vers un "Bruxelles sans VIH/sida". Le plan comporte 19 objectifs et pas loin de 65 activités et couvre la période 2017/2020. Le mot d’ordre du plan est "la prévention combinée comme réponse à l’épidémie". Pas de suspens, cela comprend les outils classiques (préservatifs et gels), la prise d’un traitement contre le VIH avant une exposition (PrEP) ou après une exposition (TPE), une offre de dépistage diversifiée (dépistages classiques, communautaires, délocalisés, démédicalisés et autotests), l’accès à un traitement antirétroviral pour toutes les personnes vivant avec le VIH et le maintien de leur charge virale à un niveau indétectable (Tasp), l’offre de vaccination pour certaines IST, notamment pour les hépatites A et B et le papillomavirus humain (HPV), etc. Le plan cadre vise également à promouvoir la santé sexuelle.