Vers une « aide active à mourir » ?

26 Février 2023
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Premières tendances. Les quelque 180 participants-es à la convention citoyenne sur la fin de vie se sont prononcés-es majoritairement en faveur d’une évolution de la loi pour une « aide active à mourir », lors d’un vote au Conseil économique, social et environnemental (Cese), dimanche 19 février, indique l’AFP. À l’issue de près de trois mois de débats, 84 % des citoyens-nes ont estimé que le « cadre d’accompagnement de la fin de vie » ne répondait pas « aux différentes situations rencontrées », lors d’un vote en plusieurs étapes sur « les orientations de réponse à la question de la Première ministre » Élisabeth Borne. À la question « l’accès à l’aide active à mourir doit-il être ouvert ? », 75 % ont voté « oui », 19 % ont voté « non », selon les résultats du scrutin retransmis en direct depuis le Cese, où la convention citoyenne est réunie à l’appel du gouvernement. Concernant les modalités d’accès à cette aide à mourir, 72 % se sont prononcés en faveur d’un suicide assisté, 66 % en faveur d’une euthanasie. Les 184 participants-ers tirés-es au sort se sont donc, sans surprise, prononcés-es en faveur d’un changement de la législation actuelle, que le président Emmanuel Macron envisage de faire évoluer. Depuis 2016, la loi dite Claeys Leonetti permet d’aller jusqu’à une « sédation profonde et continue » de certains-es malades jusqu’à leur mort, sans pour autant permettre de provoquer activement leur décès ou de leur en donner les moyens. La convention citoyenne doit rendre ses travaux détaillés le 19 mars. Certaines questions restent en suspens, notamment celle de la conscience des personnes en fin de vie. « On a bien dit aux citoyens que ce sont les politiques qui décideront à la fin, que ça n’est pas ici qu’on tranche mais qu’on éclaire la décision publique », a expliqué Claire Thoury,  la présidente du comité de gouvernance de la convention.