VHA : les chiffres clés

29 Janvier 2023
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Santé publique France (SPF) a récemment fait le point sur l’hépatite A en France, en publiant les données annuelles de surveillance (2021). Les données, publiées mi-janvier, indiquent, un « niveau bas du nombre des déclarations en France, pour la seconde année consécutive, probablement dû aux effets de  la pandémie de Covid-19 », explique l’agence sanitaire. L’hépatite aiguë A est un virus touchant le foie qui se transmet le plus souvent par les mains, ou par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par les matières fécales. Sa prévention est basée sur l’hygiène et la vaccination. La maladie est à déclaration obligatoire en France, depuis 2005. Quelles sont les données 2021 sur l’hépatite A ? Chaque année depuis 2006, environ 1 200 cas sont déclarés, en moyenne. En 2021, 423 cas ont été déclarés ; ce qui est nettement moins que les années précédentes (411 en 2020 et 1 379 en 2019). La diminution des cas est constatée depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Dans son bulletin, SPF explique que ce « faible niveau d’incidence » est, comme en 2020, lié à « une proportion plus faible de cas en lien avec un voyage à l’étranger par rapport aux années précédant la pandémie (28 % en 2021, 21 % en 2020 et 39 % entre 2006 et 2019) et ce malgré les moindres restrictions de déplacement internationaux lors de l’année 2021. De plus, une « meilleure hygiène des mains et les mesures de distanciation sociale promues dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, pourraient avoir contribué à une plus faible circulation du virus de l’hépatite A ». En 2021, les taux de déclaration étaient comparables chez les femmes et les hommes (0,6/100 000 habitants-es). La moyenne d’âge des cas rapportés était de 37 ans (de 1 à 95 ans). Les taux d’incidence par classe d’âge étaient plus élevés chez les 6 à 15 ans (1,1 pour 100 000 habitants) et les 0 à 6 ans (1 pour 100 000 habitants-es) comme observé habituellement, sauf en 2017. La majorité des cas était déclarée en métropole et notamment en Île-de-France, mais le plus fort taux de déclaration était observé dans le département ultra-marin de Mayotte (23,9/100 000 habitants-es en 2021). Les principales expositions à risque rapportées dans les deux à six semaines avant le début des signes étaient : un séjour à l’étranger (sans qu’il soit possible d’affirmer le caractère importé de l’infection) (28 % des cas) ; la consommation de fruits de mer (28 %) ; un contact avec un cas dans l’entourage (22 %) ; le fait de vivre dans le foyer d’un enfant de moins de 3 ans (20 % des cas). La proportion de cas possiblement exposés à l’étranger était toujours basse par rapport aux années précédant la pandémie de Covid-19 (47 % des cas en 2019) de même que la présence de cas connus d’hépatite A dans l’entourage (33 % en 2019). La réponse la plus efficace est la vaccination ; celle des HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) est tout spécialement recommandée suite à l’épidémie de 2017, mais également dans l’entourage familial d’un cas confirmé, et lors d’un séjour dans une zone de moyenne ou haute endémie. De plus, le respect de l’hygiène personnelle et collective, en particulier le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon, reste également primordial pour limiter le risque de transmission de l’hépatite A.