VHC : accès au traitement

15 Août 2018
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Médecins du Monde et Gaïa rappellent, dans un communiqué, la nécessité d’un accès au traitement pour l’ensemble des personnes infectées par les hépatites. Un accès aujourd’hui entravé par la stigmatisation et la répression dont font l’objet les personnes concernées et qui les éloignent du système de soins, indiquent les deux ONG. Dans le monde, respectivement, 257 et 71 millions de personnes sont contaminées et porteuses d’une hépatite B ou C chroniques. Ces virus sont responsables à eux deux de 1,34 million de décès chaque année, plus que le VIH/sida, comme le pointent les données 2017 de l’OMS. En France, on estime que 154 000 et 70 000 personnes sont porteuses d’une hépatite B ou C chronique et l’ignorent. Alors que des méthodes thérapeutiques efficaces existent et permettent de guérir de l’infection par le VHC, le dépistage et l’accès au traitement demeurent les deux maillons faibles du parcours de soins des hépatites, notent Médecins du Monde et Gaïa. Les deux structures accompagnent des personnes fortement exposées aux risques de contamination par ces virus ; des personnes qui n’accèdent que difficilement à la prévention, aux soins et aux droits. En France, 7 à 15 % des personnes migrantes originaires d’Afrique subsaharienne sont porteuses de l’hépatite B chronique et 44 % des personnes usagères de drogues sont contaminées, par l’hépatite C. "Ces virus touchent disproportionnellement ces personnes stigmatisées et réprimées, indique le communiqué des deux ONG. "Loin de protéger, la répression des personnes migrantes, usagères de drogues et travailleuses du sexe est un véritable obstacle à l’accès aux soins et s’avère aussi inefficace et contre-productive puisque la répression favorise les pratiques à risques et éloigne les personnes des structures de santé et des services de prévention", concluent les deux ONG.