VHC : L’alcool n’est pas un frein au traitement

31 Décembre 2016
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Des médecins sont réticents à initier le traitement par antiviraux à action directe chez des personnes ayant une dépendance à l’alcool. Une étude (1) a été réalisée pour évaluer l’impact d’une consommation excessive chronique d’alcool sur l’observance et l’efficacité d’un traitement par antiviraux directs. Trente personnes vivant avec le VHC et dépendantes à l’alcool ont été incluses. La consommation d’alcool était supérieure à 50 g (2) par jour. Un sevrage, ou une diminution de la consommation, était demandé (consommation inférieure à 20 g (3) par jour) avant de démarrer le traitement. Un suivi (infirmier, psy, addictologue) était mis en place durant le traitement de 24 semaines et jusqu’à 24 semaines après l’arrêt du traitement, en plus du suivi par le médecin spécialiste du foie. L’âge moyen était de 52 ans et 87 % des participants étaient des hommes. Seize personnes avaient le génotype 1. Toutes avaient une fibrose avancée et 60 % avaient une cirrhose. Une réponse virologique soutenue était obtenue à 24 semaines chez 93 % des participants. Il y a eu un échec virologique et deux personnes perdues de vue mais qui avaient obtenu une RVS à quatre semaines et une RVS à douze semaines. Seulement la moitié des personnes a eu une rechute à la consommation d’alcool. Au total, les chercheurs estiment que la consommation d’alcool ne modifie pas l’efficacité du traitement par AVD. Le traitement peut même être une motivation à l’arrêt de l’alcool.

(1) : La consommation d’alcool ne doit pas être un frein au traitement de l’hépatite C. Truchi R et al., CA20. 79èmes journées scientifiques de l’Afef
(2) : 50 g/j d’alcool correspondent à cinq verres de vin (les 2/3 d’une bouteille), à cinq demis de bière à 5° (de 250 ml) ou cinq pastis
(3) : 20 g/j d’alcool correspondent à deux verres de vin de 10 cl ou deux demis de bière à 5°