VHC : l'ARS IDF et l'AP-HP lancent un parcours de soins

15 Juin 2016
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L’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France et l’Assistance publique-hôpitaux de Paris mettent en place un parcours de prise en charge de l’hépatite C chronique dans le cadre d’une convention de partenariat entre l’ARS et l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP) à Créteil. Ce dispositif concerne plus particulièrement les personnes vulnérables éloignées des filières de soins. On estime à 89 000 le nombre de personnes vivant avec le VHC en Ile-de-France, dont 30 000 ne seraient pas diagnostiquées. La prévalence du VHC est plus particulièrement élevée chez les personnes usagères de drogues, chez les personnes en détention ainsi que chez les personnes migrantes. L’ARS Ile-de-France et l’AP-HP souhaitent expérimenter un parcours adapté à ces populations dites "difficiles à atteindre", pour leur permettre d’accéder à une meilleure prise en charge ainsi que pour limiter les infections. Ce parcours repose sur le travail en réseau d’acteurs existants du dépistage (Csapa, Caarud, consultations spécialisées, Pass, centres de santé, associations de patients, médecins généralistes, etc.) et de la prise en charge (14 centres de prise en charge dont 12 hospitaliers). Ce parcours de soins vise à un dépistage plus fréquent, un accès facilité à une consultation précoce spécialisée dans les 24 à 72 heures suivant un dépistage VHC positif, un accès optimal aux nouveaux antiviraux d’action directe avec une discussion systématique en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), un renforcement de la prévention auprès des patients pour diminuer le risque de transmission et de réinfection, un accompagnement médico-social des malades. Ce dispositif sera expérimenté pendant une durée de trois ans dans les départements de Paris, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne, avec un objectif d’inclusion de 1 000 personnes. Par ailleurs, de nombreuses données en vie réelle seront collectées permettant une analyse des parcours en fonction des vulnérabilités des personnes et une évaluation médico-économique du parcours de soins et des traitements. De premiers résultats sont attendus pour fin 2017.