VHC : le bilan des RCP en 2016

25 Décembre 2016
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"L’Echo des recos", la lettre d’information du comité de suivi des recommandations du rapport Dhumeaux sur les hépatites B et C, a fait le point sur les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) concernant le VHC en 2015. Une synthèse de l’activité annuelle des RCP mises en place pour la prescription des traitements de l’hépatite C par AAD est prévue dans les textes réglementaires. En 2015, 57 centres de RCP étaient autorisés. Ils ont été sollicités dans le cadre d’une enquête nationale par questionnaire. Sur les 52 centres qui ont répondu, le bilan 2015 fait état de 1 229 réunions. Sur 17 752 dossiers traités, la fiche de synthèse requise était présente neuf fois sur dix, elle permet d’exposer la situation clinique de la personne pour laquelle le traitement par AAD est demandé. Le délai médian entre réception de la fiche, et la tenue de la réunion était de sept jours : il n’y avait donc pas de file d’attente. La présence de médecins hépatologues était constante ; faisaient parfois défaut les professionnels de l’éducation thérapeutique (20 % des réunions), les microbiologistes ou internistes (14 %) et les pharmaciens (6 %). La participation de travailleurs sociaux (facultative) était exceptionnelle, indique le bilan. Quels étaient les patients des RCP ? 41 % d’entre eux avaient une fibrose au stade 4,33 % au stade F3 et 11 % au stade F2 jugé sévère, en conformité avec les indications de la Haute autorité de santé suivies en 2015. En moyenne, 15 % des personnes étaient infectées par le génotype 3 du VHC. Par ailleurs, 22 % des personnes étaient co-infectées par le VIH, et un faible nombre étaient transplantées du foie (2 %) ou d’un rein (1 %). Dans les deux tiers du dossier, la durée de traitement préconisée était de 12 semaines, et de 24 semaines dans 12 %. Une fois sur cinq, la recommandation de la RCP était un traitement d’une autre durée, l’inclusion dans un essai, ou encore de ne pas traiter pour le moment. Pour les auteurs de cette synthèse : la création des RCP s’est traduite par une montée en charge rapide. En 2016, quatorze nouveaux services ont été autorisés par les agences régionales de santé, soit un total de 71 RCP en France.