VHC : résultats prometteurs d’une quadrithérapie

30 Octobre 2012
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Cette quadrithérapie sans interféron anti-VHC est composée de trois agents expérimentaux, ABT-450, ABT-267, ABT-333, associés à la ribavirine. Elle se prend en deux fois par jour (une fois seulement pour le ABT-450, qui se booste par Norvir, et le ABT-267 ; deux fois pour le ABT-333 et la ribavirine). Cette étude de phase IIB (dont le nom est "Aviator") testait des durées de traitement de 2, 3 ou 6 mois. Résultat ? Après 3 mois de traitement le taux de guérison de l’infection était de 99 %, chez les personnes qui n’avaient jamais tenté le traitement auparavant. Et de 93 % chez des personnes qui n’avaient, antérieurement, pas du tout répondu ("null-répondeur") à la bithérapie standard (interféron + ribavirine). Pour rappel, la guérison de l'infection se définit désormais comme l'absence de réapparition du VHC dans les 3 mois suivant l’arrêt du traitement. Les 448 personnes étaient infectées par un VHC de génotype 1. Bon point pour l'étude : contrairement à ce qu'on a pu voir dans d'autres essais, les personnes n’étaient pas sélectionnées pour leur profil génétique favorisant la guérison (IL28B CC) : il y avait 72 % d’allèles IL28B non-CC parmi les naïfs, et 96 % parmi les non répondeurs. Mauvais point, en revanche : aucune personne n’avait une cirrhose (stade F4).  

Côté effets indésirables, 4 personnes ont arrêté le traitement en cours de route. Les investigateurs ont observé 5 cas d’effets indésirables graves (soit 1 % des personnes), dont une 1 arthralgie (douleur articulaire) estimée possiblement reliée à la quadrithérapie. Les effets les plus courants étaient la fatigue (28-27 %) et les maux de tête (28-31 %) pour les naïfs de traitement et les "null-répondeurs" respectivement. Les détails seront donnés au prochain congrès américain sur le foie, l’AASLD, qui se tient à Boston du 9 au 13 novembre.

Point noir : malgré les promesses antérieures d’Abbott, aucun plan de développement n’a été pour l’heure annoncé pour les personnes co-infectées par le VIH et le VHC. Il s'agit pourtant des personnes qui ont le besoin le plus urgent de ces nouveaux régimes sans interféron. Et ce pour deux raisons : l’évolution plus rapide et plus sérieuse de l’hépatite C en présence du VIH, et la forte proportion d’intolérance ou impossibilité d’utiliser l’interféron (qui concerne la moitié des personnes co-infectées selon certains médecins). - Renaud Persiaux

 

Commentaires

Portrait de erni

co infection la ribavirine me fait baissez les neutrophiles déjà 2 échecs thérapeutiques je vient de commencer un nouveau tt avec télaprévir mais toujours ribavirine et le problème recommence ce tt n'est pas pour moi interféron ce n'est pas le pire (pour moi)