VHC : un accord sur les prix aurait été trouvé avec Gilead

31 Mars 2017
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SOS hépatites explique dans un communiqué de presse (31 mars) que les autorités de santé ont trouvé un accord sur le prix des médicaments anti-VHC avec le dernier laboratoire avec lequel des négociations étaient en cours : Gilead. Ce que le ministère de la santé confirme d’ailleurs quelques heures plus tard en, sortant son propre communiqué. SOS hépatites explique que cet accord va "ouvrir de fait — dès la publication prochaine des arrêtés — l'accès universel aux traitements [anti-VHC] pour tous les malades. Une nouvelle combinaison thérapeutique pan-génotypique [Epclusa, ndlr] est également concernée. Les autorités nous assurent des réductions significatives des prix  préservant l'équilibre de l'assurance maladie". L’accès pour toutes et tous aux nouveau traitements contre le VHC (les antiviraux à action directe : AAD) avait été promis par la ministre de la Santé Marisol Touraine le 25 mai 2016. "Depuis 30 mois, le prix des nouveaux traitements contre l’hépatite C exigé par les laboratoires [avait] conduit le gouvernement à rationner l’accès aux soins, en violation directe de nos principes constitutionnels d’accès à la santé, retardant toute politique de santé publique pour mettre fin à l’épidémie", explique SOS hépatites. Plusieurs associations, dont AIDES, se sont engagées pour la fin du rationnement de l’accès aux AAD. Les associations ont fait pression auprès des autorités de santé pour ouvrir les critères d’accès à ces nouveaux traitements (ce qui a été fait par étapes) et faire baisser les prix. Des accords ont été passés avec des laboratoires concurrents de Gilead. Ce laboratoire américain, leader sur le marché des AAD avec Sovaldi (sofosbuvir) et Harvoni (sofosbuvir + lédipasvir), était toujours dans un bras de fer avec les autorités à propos du prix de ses spécialités. Un accord est donc été trouvé entre lui et les autorités de santé. "La lutte vers la fin de l’épidémie [de VIC] débute réellement aujourd’hui : les conditions sont enfin réunies pour construire une véritable stratégie de santé publique mais les défis sont encore nombreux" souligne SOS hépatites. L’association pointe l’accompagnement des malades, le dépistage universel. "Toutes les conditions sont désormais réunies pour débuter un dépistage de grande ampleur des 75 000 personnes qui ignorent" leur infection, précise l’association. Elle participera prochainement au lancement de la campagne #SavoirCguerir. Seronet reviendra sur cette annonce et les réactions d’autres acteurs (AIDES, Fédération Addiction, etc.) impliqués dans ce dossier de l’accès universel aux AAD.