VHC : un nouveau test de diagnostic

19 Avril 2018
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Un des enjeux émis par l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) pour en finir avec le VHC est le diagnostic des cas chroniques qui sont la plupart du temps asymptomatiques. Les progrès doivent donc porter sur le diagnostic précoce et "décentralisé", c’est-à-dire accessible aux populations des pays aux ressources limitées, avance l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) dans un communiqué (10 avril). Des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm, en collaboration avec la société Genedrive, ont développé un test de dépistage VHC, transportable auprès des personnes concernées, rapide et fiable. "Ce nouveau test de détection permet donc une prise en charge immédiate du patient suite au diagnostic, et une mise en place sans tarder d’un traitement contre la maladie", indique le communiqué de l’Inserm. Ces résultats ont été publiés dans la revue "Gut" (avril 2018). L’infection chronique au VHC concerne environ 1 % de la population mondiale (71 millions de personnes) et est responsable de 400 000 décès par an dus à l’évolution sévère de la maladie (cirrhose, cancers). Actuellement, les récents agents antiviraux directs permettent de traiter les hépatites C chroniques à 95 %. L’OMS a publié en 2016 un plan pour éliminer cette menace pour la santé publique d’ici 2030. Le défi majeur pour répondre à cet objectif, reste le dépistage des personnes asymptomatiques, notamment dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, où l’accès aux tests classiques reste limité, notamment du fait des prix. Comme le détaille, l’Inserm, le diagnostic actuel se fait, dans un premier temps, par la mesure des anticorps spécifiques au VHC. Ce test ne permet pas d’indiquer si la personne a été infectée par le passé (et qu’il y a eu une rémission spontanée) ou, si elle est encore infectée de façon chronique et a donc besoin d’un traitement. Dans un deuxième temps, une recherche d’ARN du virus dans le sang doit être réalisée par PCR (1) pour confirmer ou non l’infection chronique. Dans les pays à ressources limitées, ce type de test n’est disponible que dans des laboratoires centralisés. Ce qui a pour effet que moins de 1 % des personnes infectées dans ces régions savent qu’ils le sont. De plus, ces tests demandent plusieurs visites et du temps entre chaque résultat ce qui augmente le risque de perdre de vue les personnes en cours de diagnostic, indique l’institut de recherche. Pour améliorer la prise en charge, il était urgent de disposer d’un test de détection de l’ARN du virus, qui puisse être décentralisé dans les milieux ruraux, ou à faibles ressources. Une équipe de chercheurs menée par Darragh Duffy (unité d’Immunobiologie des cellules dendritiques, Institut Pasteur / Inserm) a développé un test, en collaboration avec la société Genedrive, capable de détecter l’ARN du VHC, tout en étant aussi fiable que les tests existants, plus rapide et transportable auprès des personnes. Les opérations de PCR peuvent se faire dans un kit miniaturisé. L’analyse peut être réalisée en une heure environ. Au final, ce type d’appareil est moins cher que les tests actuels qui demandent des infrastructures conséquentes, rappelle l’Inserm. L’étude démontre que le test a une spécificité de 100 %, c’est-à-dire qu’il ne fournit aucun faux positif, et a une sensibilité de 98,6 %, ce qui répond aux exigences de l’OMS pour ce type de test. Le kit a obtenu une certification CE pour une distribution en Europe, et sera disponible à la vente dans les pays, au gré de la délivrance d’accords réglementaires locaux.

(1) : PCR : Réaction enzymatique qui permet de sélectionner puis d’amplifier un fragment d’ARN en une très grande quantité. La PCR est une suite de cycles, qui se répètent en boucle, comportant chacun trois paliers de température. En moyenne une PCR comporte entre 20 et 40 cycles.

Commentaires

Portrait de sonia

Encore une guerre de communication avec la société Genedrive©

Bizarre, je ne lis pas les memes infos dans la version anglaise dont voici un extrait(si des traducteurs  veulent bien se faire connaître.. Smile

"Case–control study
We defined cases as treatment-naïve patients with chronic HCV infection (anti-HCV positive and HCV RNA positive).

At the Institut Pasteur (Paris, France), pretreatment heparinised plasma samples were obtained from three approved cohort studies in which consent was obtained for secondary use of samples:
Inserm C10-08, Inserm C10-54 and ANRS Cupic CO20.

The negative control group consisted of samples from healthy donors, negative for both anti-HCV antibody and HCV RNA.
Control heparinised plasma samples were obtained from the CoSImmGEn cohort of the Investigation Clinique et Accès aux
Ressources Biologiques platform (Centre de Recherche Transla-tionnelle, Institut Pasteur, Paris) and the Etablissement francais du sang."

 

http://gut.bmj.com/

Sinon passer par le lien ci-dessous et cliquer sur le mot gut en fin de page du site pasteur

://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/hepatite-c

 

...$£€¥....... 

Portrait de sonia

https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/hepatite-c-nouv...

Le lien gut est en format pdf, essayez encore, merci pour votre comprehension.

 

Voyez-Vous, 29 personnes de l'équipe française(Paris) et anglaise (Nottingham)seropositives au vih ont participé aux tests pour l'hépatite C...

Je pense me renseigner auprès du docteur Delfraissy ;

ce médecin engagé désormais président du Comité consultatif national d’éthique lance les états généraux de la bioéthique...

 

À suivre de près surtout que la France valide le test à pratiquement 100%, voir tableau en bas