VIH : AIDES s'inquiète du désengagement financier de la France

AIDES s'est déclarée inquiète (1^er juillet) du désengagement financier de la France dans la lutte contre le sida au niveau international, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier de nouvelles recommandations visant à traiter plus précocement les personnes vivant avec le VIH. "Nous ne pouvons que saluer cette recommandation qui va clairement dans le sens de la fin de l'épidémie... à condition qu'elle soit accompagnée de financements adéquats", indique l'une des principales associations françaises de lutte contre le sida. Publiées dimanches, les nouvelles recommandations de l'OMS prévoient un accès aux médicaments antirétroviraux pour 9,3 millions de personnes supplémentaires vivant avec le VIH. Désormais, l'OMS recommande de démarrer les antirétroviraux chez toute personne vivant avec le VIH lorsque le nombre de lymphocytes CD4 est inférieur ou égal à 500 cellules/mm3 de sang, contre 350 cellules/mm3 jusqu'à présent. "A l'heure où les Etats-Unis et Royaume-Uni annoncent une augmentation de leur contribution au Fonds Mondial (de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme), le silence de la France inquiète", pointe AIDES qui souligne que "les recommandations de l'OMS rappellent crûment que la France est en retard d'une guerre" et qu'elle doit "engager les moyens à la hauteur de l'enjeu". AIDES demande, par ailleurs, à la France d'affecter 30 % de sa taxe nationale sur les transactions financières (TTF) aux grandes urgences mondiales, alors que pour l'instant, il est seulement prévu d'en affecter 5 % à l'aide au développement.