VIH : certaines lois sont des barrières !

26 Mars 2010
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"Les lois qui font d'une personne dépendante de la drogue non pas un malade mais un criminel, doivent disparaître". C'est ce qu'a déclaré le directeur d'ONUSIDA Michel Sidibé en marge de la présentation à Vienne de la 18ème conférence annuelle sur le sida, qui se tiendra en juillet prochain dans la capitale autrichienne. "Ces lois-là sont de vraies barrières", a-t-il expliqué, précisant qu'il ne défendait pas une légalisation des drogues ou de la prostitution, mais l'arrêt de la discrimination dont les personnes usagères de drogues, et celles travailleuses du sexe ou homosexuels font l'objet en matière de traitement du sida." "La criminalisation des toxicomanes est dans certains pays un vecteur de propagation de l'épidémie de sida : au lieu de se soigner, les malades vivent leur dépendance le plus discrètement possible, s'échangeant les seringues. Sur 16 millions de personnes qui se droguent par injection dans le monde, quelque trois millions sont infectées par le VIH et "à peine 4 % d'entre elles ont accès à un traitement", déplore Michel Sidibé. ONUSIDA rappelle qu'en Europe de l'est et en Asie centrale, 70 % des nouvelles infections se font dans ces groupes-là".