VIH : c’est compliqué chez les étudiants-es

28 Novembre 2018
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Les étudiants-es n'adoptent pas toujours les pratiques préventives nécessaires pour se protéger du VIH, comme le port du préservatif ou le dépistage. La conséquence notamment d’idées reçues persistantes autour du virus et de ses modes de transmission, explique (22 novembre), le site Top santé. A l’occasion du 1er décembre, la Smerep, assureur étudiant, publie (20 novembre) sa traditionnelle enquête réalisée par Opinion way sur les pratiques sexuelles des jeunes. Au total, 1 001 étudiants-es et 1 000 lycéens-nes français ont répondu à un questionnaire en avril et mai 2018. Seul-e, un-e étudiant-e sur deux met systématiquement un préservatif lors d'un rapport sexuel. Les lycéens-nes sont plus prudents, puisque 80 % des personnes interrogées ont déclaré toujours l'utiliser. Les taux sont néanmoins à la hausse, puisque cet usage était de 36 % chez les lycéens-nes et de 46 % chez les étudiants-es. Par ailleurs, 37 % des étudiants-es ont déclaré ne pas mettre de préservatif lorsque leur partenaire prend la pilule contraceptive, ce qui « conduit à penser qu'ils réduisent le préservatif à l'unique rôle de moyen de contraception », souligne la Smerep. Pour le dépistage, les chiffres indiquent que sept étudiants-es sur dix reconnaissent ne pas se faire dépister pour le VIH à chaque changement de partenaire ; ils étaient 8 sur 10 l'an passé. 41 % ne le font même jamais. Pour cause, 58 % estiment ne pas avoir pris de risques, 14 % avouent ne pas savoir où se rendre pour réaliser les tests et 4 % ne veulent pas savoir. Ces pratiques sont entretenues par de fausses croyances autour du VIH. Ainsi, 15 % des étudiants-es et 9 % des lycéens-nes pensent toujours qu'il peut être transmis par une piqûre de moustique, 6 % des étudiants-es croient pouvoir l'attraper en embrassant une personne vivant avec le VIH ou 4 % en buvant dans le même verre. Enfin, malgré les campagnes d'information et de prévention, un jeune sur dix estime qu'aujourd'hui, on guérit facilement du sida. « Chaque année, nous constatons qu'une méconnaissance du sujet persiste, que de mauvaises habitudes demeurent, et que parfois un manque de vigilance s'installe en matière de protection, déplore dans le communiqué le président de la Smerep Hadrien Leroux. Ainsi, il nous paraît indispensable d'accentuer les politiques publiques pour continuer d'informer les étudiants-es et lycéens-nes sur le VIH-sida, et de façon globale sur la santé sexuelle. »