VIH, déficience immunitaire et cancers

16 Février 2009
5 063 lectures
Notez l'article : 
0
 
croi2009_v.jpg

Les chercheurs ont montré lors de la conférence de la CROI 2009 que les personnes qui ont reçu une greffe d’organe (avec des médicaments qui baisse l’immunité afin d’éviter le rejet de la greffe), même s’ils n’avaient pas les mêmes facteurs de risques que les personnes séropositives, présentaient tout de même un taux de cancers similaires aux personnes séropositives. Voilà pourquoi les chercheurs pensent que les cancers survenant chez les personnes vivant avec le VIH sont plutôt liés à l’état de déficience immunitaire. Les données cliniques montrent en effet que ce sont les cancers provoqués par des agents infectieux (qui profitent de la baisse de l’immunité) qui sont les plus fréquents : Sarcome de Kaposi, Cancer du col de l’utérus ou de l’anus (liés au papillomavirus) ou cancer du foie (lié aux virus des hépatites B ou C). Les autres cancers, qui ne sont pas provoqués par des agents infectieux, tel que le cancer du sein, de la prostate ou des ovaires, eux ne sont pas plus fréquents chez les personnes séropositives. Il reste maintenant à définir plus précisément à quel niveau de l’immunité apparaissent ces cancers, afin de déterminer le moment idéal pour débuter un traitement et diminuer le risque de cancers.

 

Commentaires

Portrait de Zauberberg

Il semble que toutes les brèves consacrées à la CROI orientent vers l'initiation précoce des traitements (soit au-dessus de 500 CD 4)... Est-ce une impression ou le constat que dressent également les correspondants de Seronet sur place à Montréal ? Pour rappel, il y a quelques mois, j'avais alerté dans un forum les Séronautes sur l'incidence augmentée des cancers de l'anus (notamment chez les gays) et de la nécessité de procéder à un contrôle systématique annuel (voire semestriel comme le prescrivent certains médecins).
Portrait de Zauberberg

Je rentre à l'instant du dermato hospitalier. Comme d'habitude, il a constaté la présence de pendulum molluscum (rien à voir avec les condylomes car non vénériens ni contagieux). Cependant, pour éviter toute confusion ultérieure avec des condylomes, cette fois, il a décidé de les brûler au laser. Rendez-vous le 5 mai. Durée de l'intervention : 10 ' . Anesthésie locale au préalable par application de la crème EMLA, deux heures avant l'intervention. ¨Pas d'hospitalisation.