VIH : diagnostics tardifs chez les séniors

17 Avril 2022
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Parmi les personnes diagnostiquées séropositives au VIH après 50 ans, la proportion des diagnostics à un stade tardif est plus importante que chez les personnes plus jeunes et, ce, dans la plupart des régions du monde. C’est ce que révèle une étude publiée dans The Lancet HIV et reprise sur le site Aidsmap. Le Professeur Amy Justice de l’Université de Yale (États-Unis) et son équipe ont analysé les données issues du consortium International Epidemiology Databases to Evaluate AIDS (IeDEA) qui regroupe sept grande cohortes de personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Les personnes diagnostiquées avec un taux de CD4 en dessous de 350 CD4/mm3 étaient considérées en diagnostics tardifs. Les données des années les plus récentes montrent une proportion significative de personnes âgées de plus de 50 ans diagnostiquées en stade tardif : 24 % en Amérique du Nord, 19 % en Afrique de l’Ouest, 15 % en Asie-Pacifique, 13 % en Afrique Centrale, 12 % en Afrique de l’Est, 11 % en Amérique Latine et aux Caraïbes et 8 % en Afrique du Sud. Les auteurs-rices de cette étude suggèrent que ces diagnostics tardifs pour le VIH chez les personnes de 50 ans et plus peuvent s’expliquer par la façon de cibler les campagnes « test and treat » (dépister et traiter) le plus souvent destinées aux jeunes. Ils-elles recommandent la mise en place du dépistage universel : « Dans de nombreux pays, les personnes plus âgées ne sont pas perçues par les professionnels-les de santé, et ne se perçoivent pas elles-mêmes, comme particulièrement exposées au VIH », expliquent les auteurs-rices. Les autotests et la Prep sont également des outils importants à proposer à cette catégorie de la population.