VIH et déprime : s'informer et débattre

12 Mai 2010
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La 79eme réunion publique d’information d'Act Up-Paris aura pour thème "VIH et déprime : les liaisons dangereuses". L'association rappelle que la dépression fait partie du quotidien de près de 40 % des personnes séropositives. "Les visites chez les infectiologues permettent d’aborder les préoccupations biologiques ou médicales qui accompagnent le fait de vivre avec le VIH, mais elles laissent rarement la place pour que se libère la parole sur ces effets indésirables et notre état émotionnel" avance Act Up-Paris qui accueillera lors de cette réunion des personnes malades et des spécialistes de la dépression qui débattront avec la salle sur des axes tels que l’origine du taux élevé de dépression chez les personnes séropositives, l’influence de la dépression sur l’évolution de la maladie, La prise en charge concrète de la dépression chez les personnes séropositives, etc.
Cette réunion se déroule mercredi 12 mai à 19 heures au Centre Wallonie-Bruxelles. 46, rue Quincampoix. 75004 Paris. M° Châtelet Les Halles ou Rambuteau. Entrée libre.

Commentaires

Portrait de Amar

Il était temps de s'en rendre compte, pas de morale pas de defense psychologique. Pas la peine d'etre séropo pour le savoir, Meme quelqu'un en trés bonne santé qui déprime gravement va voir son corps s'affaiblir et se fragiliser, Je parle en connaissance de cause.
Portrait de frabro

Question : faut-il dire que le vih est cause de dépression en plus grand nombre chez les personnes séropositives, ou dire que les personnes dépressives sont plus vulnérables face à une éventuelle contamination et de ce fait augmente considérablement le taux de déprime chez les porteurs du virus ?
Portrait de jéjé

Je suis d'accord avec ton point de vue.Bises.
Portrait de chris69002

personnellement je ne connaissais pas la dépression avant d'être sero+,les premiers épisodes sont arriver après,je ne vois pas pourquoi les personnes dépressives seraient plus vulnérables a une contamination du vih....je pense que c'est plutôt l'inverse !!... enfin ce n'est que mon point de vue

amicalement christophe

Portrait de frabro

CHRIS69002, les deux options sont possible, et apprendre sa séropositivité ou vivre avec le vih peut être facteur de déprime et j'en conviens bien volontiers. Pour ce qui concerne la vulnérabilité, je fait référence à mon expérience personnelle : la période pendant laquelle j'ai relâché la vigilance (années 86/87) est celle qui dans ma vie à succédé à une rupture particulièrement douloureuse et à un état que je qualifie à postériori de dépressif. J'étais parfaitement informé des risques, mais trop vulnérabilisé par cet état mental pour prendre soin de moi, de mon corps, de ma vie : finalement, à cette époque là, être ou non contaminé m'était indifférent. C'est juste cela que je qualifie de vulnérabilité : être dans un état dépressif diminue la vigilance, l'estime de soi, et la capacité à se projeter dans un projet de vie dans lequel la prévention a toute sa place. Solidairement François
Portrait de Amar

J'ai connu cet état justement il y a peu de temps, se sentir comme anesthésié, sentir l'angoisse monter connaitre les risques et en angoisser mais les prendre quand même par indifférence. Ne pas faire de test voir son corps se fragiliser en pensant être contaminer puis se voir tellement mal physiquement que çà ne peut plus durer et qu'il faut se soigner puis le résultat tombe et pour moi tout est négatif: Le choc Après consultation médicale: Dépression nerveuse et aujourd'hui tout rentre dans l'ordre petit a petit, juste en ayant appris que je ne suis pas séropositif. Mes problèmes de peau disparaissent, mon angoisse baisse, mon énergie revient, ma fatigue disparait de plus en plus,mon sommeil et moins fragmenté, mon sourire réapparait. Aprés 4 ans d'attente Comment aurai je était en ayant eu un test positif?Je suis sur que ma dépression n'aurait qu'empirer et m'aurai surement pousser encore plus bas.
Portrait de jean-rene

Comme toi Frabro, quand j'ai été contaminé, j'étais en dépression (je venais de perdre mon père) et j'étais "trop vulnérabilisé par cet état mental pour prendre soin de moi, de mon corps, de ma vie".
Portrait de Schmidt

Pour ma part, j'ai traversé une dépression en 1997, après la disparition de mon compagnon et depuis, rien de plus. Si seulement je pouvais me débarrasser de ces angoisses, qui me prend, là comme ça sans y comprendre le pourquoi du comment... Je sais un truc, je ne suis pas malade mais très sensible ...
Portrait de frabro

A la vue de tous, car il me semble que les séronautes qui se sont exprimés ont déjà donné un aperçu des diversités de nos "déprimes" passagères, chroniques, préalables à la contamination ou qui en résultent. Et vous qu'en pensez-vous ? Avez-vous identifié vos moments de dépression ? En connaissez vous les causes ? Quelle est la part du vih dans cette difficulté à vivre ? Pouvez-vous vivre pleinement dans votre vie de séropo sans laisser la déprime s'installer ? Si non pourquoi ? Si oui comment y arrivez vous ? .../...
Portrait de jéjé

Au début ,quand j'ai appris que j'étais séropositif,je déprimais, car à l'époque j'associais la maladie à la mort et cela me faisait peur.A tel point que j'y pensais chaque jour qui passait,cette idée là m'angoissait.De plus,j'habitais encore chez mes parents,j'avais la trouille qu'ils découvrent mes médicaments et par conséquent apprennent la maladie et mon homosexualité. Mais avec les années qui ont passées,je n'y pense quasiment plus,j'essaie de vivre normalement.Et je sais qu'avec les traitements d'aujourd'hui,l'espèrance de vie est identique à une personne non séropositive.A condition bien sur que le traitement fonctionne.Et là j'ai une pensée pour ceux qui sont en échappement thérapeutique.Courage et bises à tous.
Portrait de Amar

La dépression ou la déprime "profonde" associé au VIH ou à une Hépatite n'aide pas à être en bonne santé , c'est un peu l'œuf dans la poule.