AIDES parle PrEP pour le 8 mars

8 Mars 2017
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AIDES a souhaité mettre l’accent à l’occasion du 8 mars 2017, Journée internationale des droits des femmes, sur l’accès à la PrEP (prophylaxie pré-exposition). "En France, certaines femmes sont toujours particulièrement exposées au VIH : c’est notamment le cas des femmes migrantes d’origine africaine, des femmes trans et des femmes travailleuses du sexe. Celles-ci doivent être considérées comme des publics prioritaires et bénéficier d’un accès facilité à l’ensemble des outils de prévention, à commencer par l’un des plus innovants : la PrEP", défend AIDES dans son communiqué. L’association constate que si les "femmes représentent 30 % des nouvelles contaminations", Elles représentent "seulement 0,7 % des bénéficiaires de la PrEP", soit une "absence quasi totale de femmes". "C’est un non-sens", explique d’ailleurs Catherine Aumond, vice-présidente de AIDES. "L’épidémie reste très active parmi certains groupes de femmes : une femme migrante d’origine africaine a par exemple 69 fois plus de risques d’être contaminée que la population générale. La PrEP représenterait pour ces femmes un outil de protection particulièrement efficace et constituerait un moyen supplémentaire de s’émanciper du bon vouloir de leurs partenaires en matière de prévention". L’association rappelle qu’elle "milite depuis 2013 pour l’accès à la PrEP de toutes les populations vulnérables au VIH". Elle appelle aujourd’hui "les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour une meilleure appropriation de cet outil parmi les femmes les plus concernées". Cela passe par une "évolution des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) et l’inclusion explicite des femmes les plus exposées dans la liste des publics prioritaires de la PrEP, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé" et la "mise en place de projets de recherche dédiés et de recueils de données, afin d’optimiser l’orientation et l’accompagnement des femmes souhaitant s’approprier ce nouvel outil". Enfin, l’association demande le "financement par les pouvoirs publics de campagnes d’information et de sensibilisation ciblées".