VIH et hépatites dans les médias : quelle place en 2016 ?

8 Mars 2016
4 803 lectures
Notez l'article : 
0
 

Bien sûr, il y a toujours les rendez-vous rituels sur le VIH (1er décembre) et les hépatites virales (28 juillet) qui permettent aux médias d’accorder de la place à ces maladies et aux enjeux qui s’y rattachent. Beaucoup considèrent que c’est le minimum syndical et qu’on peut et doit faire mieux. Un forum sur Seronet atteste à quel point le traitement de l'information de la séropositivité et de celles et ceux qui la vivent est essentiel. Quelles sont vos sources d'information : radio, presse, télé, Internet, etc. ? Qu’attendez-vous des médias ? Seriez-vous prêts à témoigner à visage découvert comme dernièrement Charlie Sheen, sachant l'impact positif que cela a eu aux Etats-Unis ? Quels thèmes seraient prioritairement à traiter ? Sous quels angles ? Venez faire le buzz pendant le chat thématique, mardi 8 mars à partir de 21 heures, en compagnie d’Ernesto.

Commentaires

Portrait de ernesto-seronet

Une demi-douzaine de personnes pour se pencher sur les médias et la façon dont ceux-ci traitent le VIH et les hépatites : l'information et les messages de prévention semblent être dans ce domaine les grands absents du paysage médiatique : en dehors d'une annonce concernant un hypothétique vaccin, ou la révélation de son statut sérologique par une personnalité (récemment Charlie Sheen, ou plus près de nous Charlotte Valandrey, Anne Bouferguène, ou Giovanna Valls), les occasions d'évoquer le VIH sont de plus en plus rares, même si on reconnait aux personnalités médiatisées une capacité à transmettre un message, atteindre le grand public, et rappeler les hétérosexuels par exemple sont aussi concernés et touchés, cet éclairage ne devant cependant pas conduire à oublier les gens "ordinaires" . Au cinéma, on semble être resté sur les images de Philadelphia (1993, avant l'arrivée des trithérapie : le ressort dramatique de ces années-là ne pourrait plus inspirer des films abordant la situation aujourd'hui). Les médias ne relaient plus d'information, mais les séronautes interprètent différemment la situation. Selon certains, si, à l'évidence, les informations ne sont pas transmises par les médias traditionnels qui n'ont plus l'audience et le crédit nécessaires, en revanche, pour qui est en recherche d'informations, les données sont largement accessibles via Internet, et en particulier dans des sites spécialisés (Catie, les sites de l'Anrs ou de la CROI, ...). D'autres dénoncent, pour le grand public qui ne va pas de lui-même chercher l'information, ce déficit d'informations, cette absence de sensibilisation et de messages de prévention, engendrant entre autres une méconnaissance des avancées thérapeutiques, et nourrissant des représentations erronnées sur la séropositivité, et ce dans un contexte où le nombre de nouvelles contaminations reste élévé. En mettant la maladie "au placard", avec ce VIH qui est une énigme et reste dérangeant, en dehors d'un circuit fermé de spécialistes et de personnes concernées, les vieux clichés perdurent. Alors avant de solliciter à nouveau les médias, qui ont tout de même la vertu d'alimenter de temps à autre l'espérance à la faveur de l'annonce d'une vaccin ou d'une avancée scientifique, certains suggèrent, à l'image d'autres pathologies comme le cancer ou le diabète, de diffuser au préalable, dans tous les cabinets de médecins généralistes, de simples et basiques brochures abordant le dépistage, l'efficacité des traitement et la nouvelle vie des PVVIH.

Vous êtes invité-e-s comme d'habitude à poster sur ce thème vos commentaires et réactions à la suite de celui-ci , et à exprimer vos suggestions de thèmes que vous souhaiterez aborder dans les mois à venir, ou d'évolution du "format" de ces chats thématiques.

La semaine prochaine, unis comme les cinq doigts de la main, nous irons du pluriel au singulier en évoquant le médium, dans une tonalité que nous souhaitons donc plutôt majeure que mineure, et nous poserons avec Vassily Kandinsky, mais sans guéridon, la question "Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier", à travers la figure de Guy Ribes : Un vrai faussaire ?

Portrait de jean-marc

Bonjour,

A mon sens, le fond du sujet est la présence et l'accessibilité de l'information pour les séropositifs et vers les seronégtifs.

Les infos sont présentes sur le net : et du coup, toute personne concernée par le vih et le vhc qui creuse un peu le sujet peut trouver des informations sur la toile. Mais ce n'est pas le cas pour les personnes séronégatives, et le manque de visibilité du vih dans les médias classiques n'arrange pas les choses, et laisse de nombreuses personnes dans l'ignorance.

Alors je fais une proposition (mais je ne sais pas dans quelle mesure elle est ou pas mise en oeuvre) : faire de la prévention, de la sensibilisation et de l'information (très succinte) sur le VIH et VHC par mail, à l'occasion du sidaction et de la journée mondiale contre le sida. 

Ainsi cela peut élargir le public, inciter plus de personnes à se faire dépister, a priori ca peut-être un moyen rapide et peu couteux à mettre en place, informer davantage de personnes sur les progrès et l'efficacité des traitements actuels, et ce que nous pouvons espérer des progrès à venir.

JM