VIH, hépatites, ACS et CMU-C

19 Février 2016
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"La France a un système de santé et d’Assurance maladie qui assure à sa population un haut niveau de prise en charge. 77,4 % des dépenses sont financés publiquement, ce qui situe la France dans une fourchette de taux élevés au sein de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)", indique le Rapport "Charges et produits" 2016 de l’Assurance maladie. La couverture financière des soins a été élargie dans les années 2000 par des dispositifs complémentaires pour des populations à faibles revenus, avec la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide à la complémentaire Santé (ACS). Le rapport note que ces dispositifs semblent d’autant plus nécessaires "que les populations concernées sont plus fréquemment atteintes de pathologies lourdes et chroniques". Les auteurs du rapport ont souhaité comparer la prévalence des maladies chroniques pour les bénéficiaires de l’ACS, de la CMU-C et en population générale. Cette comparaison porte sur l’année 2012. Comme l’explique le rapport, l’analyse a été centrée sur les personnes de moins de 60 ans pour ne pas fausser les résultats concernant la CMU-C (1). Dans cette analyse, les 730 000 personnes bénéficiaires du chèque santé ou ACS (1,6 % de la population) sont donc comparées aux 4,4 millions de bénéficiaires de la CMU-C (9,7 %) et au reste de la population du régime général, soit 40,2 millions de personnes (88 %). "Les bénéficiaires de l’ACS sont plus souvent pris en charge pour une affection de longue durée (ALD) (24 %) que ceux de la CMU-C (11 %) et que les personnes n’ayant ni la CMU-C ni l’ACS (8 %). L’analyse des maladies traitées dans cette analyse montre :
- que la fréquence des pathologies chroniques est beaucoup plus élevée dans la population des bénéficiaires de l’ACS que dans la population générale ;
- qu’elle est même souvent très supérieure à celle de la population bénéficiaire de la CMU-C.
Voilà ce que cela donne pour les maladies du foie ou du pancréas. La fréquence de ces maladies est de 19,5 % chez les personnes bénéficiaires de l’ACS, de 15,2 % chez celles bénéficiaires de la CMU-C et de 5,1 % en population générale. Pour le VIH, les données sont : 8,1 % (ACS), 4,9 % (CMU-C) et 2,2 % en population générale.

(1) les personnes les plus âgées sont très peu nombreuses parmi les bénéficiaires de la CMU-C.