VIH : l'ANRS recrute

17 Novembre 2019
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Dans un communiqué (25 octobre), l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales rappelle qu’elle investit, depuis sa création, dans les recherches impliquant les personnes vivant avec le VIH et les hépatites virales. Ces projets peuvent être des essais thérapeutiques, des études physiopathologiques ou des cohortes (suivi au long cours d’un groupe). En novembre prochain, un essai thérapeutique et une étude physiopathologique dans le domaine du VIH vont démarrer leurs phases respectives de recrutement de participants-es. L’essai thérapeutique, ANRS 173 Altar, concerne une stratégie d’allègement du traitement antirétroviral : cet essai ouvert et randomisé est coordonné par le Pr Christine Katlama (Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP6HP, Paris) et le docteur Jade Ghosn (Hôtel-Dieu AP-HP, Paris). Il se déroulera chez des personnes vivant avec le VIH n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviral. L’objectif de l’essai est de comparer un groupe de participants-es traités-es par une bithérapie immédiate à un groupe traité par une trithérapie puis une bithérapie. Au total, 360 personnes sont attendues et seront suivies pendant deux années. L’essai ANRS 173 Altar, sera le premier essai ANRS à inclure des personnes bénéficiant de l'Aide médicale de l'État. Au total plus de 40 centres hospitaliers participeront en France et potentiellement quelques centres à l’étranger ; au Brésil, par exemple. L’étude physiopathologique, ANRS EP64 Doluvoir, porte sur la « perméabilité des réservoirs du VIH aux antirétroviraux : cette étude cherche à « éclaircir les raisons de la persistance du VIH malgré un traitement efficace ». Elle s'intéresse à la diffusion des traitements dans les principaux réservoirs du VIH tels que les ganglions lymphatiques, les tissus rectaux et graisseux et le sperme. Cette recherche, coordonnée par le Dr Antoine Chéret (Hôpital Bicêtre, Paris), prévoit d'inclure 34 hommes vivant avec le VIH sur un an et se déroulera dans cinq centres d'Ile-de-France. Pour en savoir plus, il faut contacter Antoine Cheret (antoine.cheret "@" aphp.fr).