VIH : le Burundi sanctionné par le Fonds mondial

Le Burundi vient de perdre la gestion de l'argent attribué par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme au profit du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), explique le site de RFI. Le Fonds mondial a injecté dans le pays plus de 275 millions de dollars américains en quatorze ans. La raison de cette décision est la mauvaise gestion de ces fonds comme cela transparaît dans une lettre que le Fonds mondial vient d'envoyer à la ministre burundaise de la Santé. Officiellement, l'organe chargé de la gestion de ces fonds est sanctionné pour ses performances plutôt médiocres. Le Fonds mondial rappelle dans sa lettre que sa note n'a jamais dépassé le B1, c'est l'équivalent d'un 2 sur 5, notamment pour "ses défaillances dans le domaine de la gestion financière et la passation des marchés". La conséquence, une faible capacité d'absorption des fonds. Ainsi, et ce n’est qu’un exemple, 30 millions de dollars, qui correspondent à 35 % des subventions accordées au Burundi, ne seront pas utilisés d'ici la fin de cette année, prévient le Fonds mondial. Des responsables d’organisations non gouvernementales locales engagées dans la lutte contre le sida ne décolèrent pas contre la ministre de la Santé, indique RFI. Devant les menaces de sanctions du Fonds mondial, la ministre de la Santé avait proposé que la gestion de ces fonds soit confiée directement à son cabinet. Le Fonds mondial a joué la prudence et opté pour le PNUD, une agence des Nations Unies, qui aura la main sur 72 millions de dollars de subventions prévues pour les trois prochaines années.