VIH : les financements accusent… la baisse

27 Août 2011
3 469 lectures
Notez l'article : 
0
 
onusida.jpg

En langage technique, on les appelle décaissements. Dans la vie de tous les jours, on parle de versements. Quel que soit le nom derrière lequel on s’abrite la réalité reste la même : les fonds accordés à la lutte contre le sida en 2010 sont en baisse. C’est ce qu’indique une étude Kaiser Foundation/ONUSIDA qui "constate une baisse globale des décaissements destinés à la riposte au sida en 2010" puisque "sept gouvernements sur quinze [font] état de réductions dans ce domaine. Selon un communiqué de l’ONUSIDA (16 août), l’étude a montré que "les gouvernements donateurs ont versé 6,9 milliards de dollars américains en 2010 pour la prévention, le traitement et la prise en charge médico-sociale du VIH, soit 740 millions de dollars de moins qu'en 2009." Cette diminution serait le résultat de la combinaison de trois facteurs principaux : la diminution réelle de l'aide au développement, les fluctuations de change et un ralentissement dans le rythme des décaissements effectués par les Etats-Unis, sans rapport avec des restrictions budgétaires. Sur les quinze pays interrogés, sept – l'Australie, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, l'Espagne, la Suède et les Etats-Unis – ont fait état d'une diminution de leurs décaissements d'année en année, mesurés dans la devise de chaque pays. La baisse globale des décaissements est principalement attribuable à une diminution des versements effectués par les Etats-Unis, le plus important des pays donateurs, lesquels ont représenté 54% du total des versements effectués par les donateurs en 2010. Pour atteindre les objectifs de l'accès universel à la prévention, au traitement et à la prise en charge médico-sociale du VIH, l'ONUSIDA estime qu'au moins 22 milliards de dollars américains d'investissement seront nécessaires d'ici 2015. L'augmentation de ce niveau de financement permettrait d'éviter plus de 12 millions de nouvelles infections par le VIH et plus de 7 millions de morts, selon l'ONUSIDA.