VIH : les test forcés acceptés par la justice grecque

5 Avril 2014
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Le parquet grec a rejeté la plainte cosignée par cinq femmes vivant avec le VIH, dépistées par la contrainte pour le VIH, et des organisations non gouvernementales contre les médecins et policiers qui avaient procédé à des examens médicaux dans les centres de détention ; la plainte visait également la direction du Centre hellénique de contrôle et de prévention des maladies (KEELPNO). Cette plainte faisait suite aux interpellations de trente femmes vivant avec le VIH qui avaient été présentées comme prostituées par la presse et dont les noms et photos avaient été publiées. Une grande partie des médias et de la classe politique grecque avait prétendu que ces femmes vivant avec le VIH avaient des rapports non protégés… et que cette attitude justifiait le recours à des tests de dépistage forcés. Il faut rappeler que ces femmes avaient été incarcérées plusieurs mois, comme le rappelle le site d’informations Okea News. Cinq de ces femmes avaient, avec le soutien d’ONG, déposé plainte. C’est cette plainte qu’un procureur grec a rejeté. Dans son article (24 mars), le site Okea News parle d’une justification légale à une "opération méprisable", une décision qui envoie ce message : "Les tests forcés contre les personnes séropositives et les membres vulnérables de la population sont une pratique acceptable". Le site indique que les avocats des plaignantes comptent faire appel de cette décision.