VIH : l’Inde peine pour les gays et les trans

15 Septembre 2011
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Ces dix dernières années, l'Inde a réussi à réduire de moitié le nombre de personnes atteintes du sida, mais cette médaille a son revers : le fort taux de contamination dans les groupes homos et trans et plus spécifiquement parmi les personnes travailleuses du sexe. Cette particularité a été relevée, en juillet dernier, par le ministre de la Santé, Ghulam Nabi Azad, à l’occasion d'une conférence sur le sida. L'organisation indienne de contrôle du sida (NACO), citée par l’AFP (25 août), estime que 7,3% de la population homo serait infecté, contre 0,31% de l'ensemble de la population ayant plus de 18 ans. Les militants qui ont été interrogés par l’AFP expliquent que la plupart des homosexuels, craignant l'homophobie, sont "contraints de dissimuler leurs activités sexuelles, tandis que d'autres n'ont aucune idée des risques encourus lors de rapports non protégés". "Beaucoup de gens pensent que les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ne peuvent pas attraper le sida. C'est ce qui explique pourquoi les homosexuels et transsexuels ont beaucoup de rapports à risque", précise le responsable d’une association de lutte contre le sida très active dans le nord du pays. De son côté, l’ONUSIDA avance qu’environ un tiers des homosexuels n'a pas accès au dépistage, à l'éducation sexuelle ou aux préservatifs gratuits.  Bien que le gouvernement ait donné des fonds à des organisations de lutte contre le sida travaillant avec les communautés homosexuelle et transsexuelle, de nombreuses ONG se plaignent du manque de moyens, précise l’AFP. "Nous ne connaissons pas la proportion d'hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et le nombre est beaucoup plus élevé que ce que nous sommes prêts à accepter", avance un militant gay et conseiller de l’ONUSIDA sur les minorités sexuelles. "C'est très inquiétant parce qu'à peine 4% de l'argent (public) pour la lutte contre le sida va à ce groupe", souligne le militant, cité par l’AFP.