VIH : mettre fin aux inégalités

2 Juin 2021
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« Bien que l’humanité dispose aujourd’hui des connaissances scientifiques et de l’expertise médicale pour maintenir en vie et en bonne santé les personnes séropositives et prévenir les nouvelles infections au virus, nous accusons toutefois un retard pour mettre fin à l’épidémie du sida comme menace de santé publique d’ici 2030. En 2019, près de 700 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes. À cela s’ajoutent 1,7 million de nouvelles contaminations au VIH, soit plus de trois fois l’objectif fixé en 2016 qui nous aurait permis de respecter l’agenda pour mettre fin à l’épidémie du sida », expliquent dans un texte récent (21 mai) Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’Onusida, et Tomas Tobé, membre du Parlement européen et Président du Comité du Parlement européen pour le développement. Et d’expliquer : « Les personnes qui ont le plus besoin de médicaments, d’informations et d’outils de prévention n’y ont tout bonnement pas accès ». « Nous avons besoin d’une nouvelle approche qui réduit les inégalités favorisant l’épidémie du sida et met l’accent sur les personnes en privilégiant les droits humains, le respect et la dignité. Les injustices et les inégalités sociales alimentent en effet les épidémies », soulignent les deux responsables. Ils mettent en avant différents enjeux. Par exemple, on constate aujourd’hui que « plus de 60 % des nouvelles infections au VIH dans le monde sont recensées parmi les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, personnes consommatrices de drogues, travailleurs-es du sexe, personnes transgenres, population carcérale et population migrante) et leurs partenaires sexuel-les. À cause de la marginalisation et de la criminalisation, le droit à la santé, au bien-être et à la dignité de communautés entières et de groupes de personnes est bafoué ».