VIH : moins de diagnostics et effet Prep

9 Décembre 2019
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En Belgique, le nombre de nouveaux diagnostics de VIH a baissé de 2 % en 2018 par rapport à 2017, indique l’agence de presse Belga (21 novembre). L'institut belge de la santé Sciensano a précisé « qu'un recul est constaté pour la cinquième année consécutive ». Au total, 882 diagnostics de VIH ont été enregistrés l'an dernier, ce qui correspond à une moyenne de 2,4 nouveaux diagnostics par jour. « Ces chiffres donnent à penser que l'utilisation de la prophylaxie pré-exposition ou Prep (…) contribue d'une manière positive à la prévention du VIH et à la baisse du nombre de cas », estime Sciensano. « La Prep contribue à la réduction du nombre de diagnostics en renforçant l'effet des autres moyens de prévention du VIH », précise d’ailleurs André Sasse, un des scientifiques de cet institut. « Plus de 2 400 personnes ont commencé un traitement Prep entre le 1er juin 2017 et le 31 décembre 2018, et une centaine d'autres sont venues s'ajouter chaque mois. Il s'agit dans 99 % des cas d'hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes ». Autre enseignemnt des chiffres belges : la réduction des diagnostics pour le VIH se poursuit chez les deux populations les plus touchées dans le pays ; d’une part, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) de nationalité belge, et, d’autre part, les hommes et femmes hétérosexuels-les originaires d'Afrique subsaharienne. Le nombre de diagnostics augmente encore chez les HSH de pays non européens. « Étant donné qu'en Belgique, le VIH touche différentes populations, le défi consiste à diversifier les messages des campagnes et les stratégies de prévention et de test et à les adapter en fonction des différents besoins », explique André Sasse à l’agence Belga. Côté politique, on se félicite des chiffres en recul. « En 2017, j'ai décidé de rembourser l'utilisation préventive des antirétroviraux afin de faire baisser le nombre de nouvelles infections. Et cela semble fonctionner : de moins en moins de personnes attrapent une infection VIH », a ainsi commenté la ministre de la Santé publique Maggie De Block.