VIH : Rice contente de l'administration Bush

20 Janvier 2009
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La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, est contente de l'action de l'administration de George W. Bush contre le sida en Afrique et dans le monde. C'est même un des grands motifs de fierté de la présidence sortante qui, il est vrai, ne croule pas sous les succès. "Je suis très fière d'être responsable, en tant que secrétaire d'Etat, de ce programme", a-t-elle déclaré, le 12 janvier dernier, en présentant le dernier rapport annuel de l'administration sur le plan de lutte de contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Ce plan baptisé PEPFAR a été lancé en 2003. "Je ne peux imaginer de meilleur exemple de l'ingéniosité et de la générosité des Américains, du désir des Américains de coopérer avec ceux qui veulent une vie meilleure par une diplomatie transformatrice, que le PEPFAR", a-t-elle ajouté. C'est évident que ce plan a porté ses fruits en permettant un accès aux traitements à plusieurs millions de personnes et en permettant (selon les sources officielles américaines) que plus de 237 000 bébés naissent sans le VIH. Pour autant, revenons sur terre, les autorités américaines ont aussi très souvent assujetti le financement de la prévention en Afrique en incitant à l'abstinence plutôt qu'au port du préservatif. N'oublions pas non plus que le financement américain pour important qu'il soit n'est pas à la hauteur des enjeux. Sur 33 millions de personnes touchées dans le monde, environ 3 millions ont accès à un traitement. Le plan Pepfar ne concerne que 15 pays (soit une zone comprenant la moitié des 33 millions de personnes citées ci-dessus). Si on est un malade malien, tant pis ! Alors que le Fond Mondial, lui, est là pour étudier les demandes de tous les pays en développement. N'oublions pas non plus que les Etats-Unis ont dépensé 1 000 milliards de dollars pour la guerre en Afghanistan et en Irak, ces dernières années.