VIH : une réunion onusienne d’importance en juin 2016

13 Mars 2016
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D'ici moins de cent jours, se tiendra, à New York, la réunion 2016 de haut niveau sur l'éradication du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies. La réunion, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2016, concentrera son attention sur l'importance d'accélérer la lutte contre le VIH au cours des cinq prochaines années afin de guider le monde vers la suppression de l'épidémie de sida d'ici 2030. Cet objectif de santé se fait dans le cadre des Objectifs de développement durable. Trois représentants onusiens dirigeront cette réunion : Mogens Lykketoft (Onu), Jürg Lauber (Suisse) et Patricia Mwaba Kasese-Bota (Zambie). "Nous sommes à un moment crucial de la lutte contre l'épidémie, explique Mogens Lykketoft. Tous les états membres doivent travailler ensemble à l'élaboration d'une déclaration politique forte qui créera les conditions requises pour accélérer les actions et mettre fin à l'épidémie du sida d'ici 2030". Un des objectifs chiffrés qui sera discuté est de réduire le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH, évalué à 2 millions en 2014, à moins de 500 000 en 2020. Le nombre de décès liés au sida qui était de 1,2 million en 2014 devrait passer à moins de 500 000 en 2020. "D'ici les cinq prochaines années, nous avons une fragile fenêtre d'opportunité pour passer à une vitesse supérieure et accélérer fermement la riposte mondiale contre le VIH afin d'en finir avec l'épidémie", explique, de son côté, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida. "Cette réunion est essentielle afin d'exploiter la dynamique que nous avons mise en place et de renforcer l'engagement mondial quant à l'éradication définitive de l'épidémie". Une des priorités est d'accroître maintenant en urgence les investissements en matière de lutte contre le VIH. Dans le cas contraire, nous risquerions de perdre les grands succès obtenus entre 2000 et  2015. En 2015, 21,7 milliards de dollars ont été investis dans la lutte contre le VIH dans des pays à revenus faibles et moyens. Ces investissements doivent augmenter au fil des ans à partir de 2015, jusqu'à représenter au maximum 40 % de plus en 2020, afin d'atteindre les objectifs.