Violences : le 3919 débordé

1 Décembre 2017
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Le 3919, numéro d'écoute national destiné aux femmes victimes de violences, a enregistré une forte hausse de ses appels dans la foulée de l'affaire Weinstein, mais n'a pas pu tous les traiter "faute de moyens". C’est ce qu’a indiqué à l’AFP, l’association qui le gère. Le 3919, destiné initialement aux violences conjugales, a été élargi en 2014 à toutes les formes de violences contre les femmes (harcèlement sexuel au travail, mariages forcés, mutilations sexuelles, etc.). Anonyme et gratuit, il est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF). La directrice générale de l'association, Françoise Brié, fait état d'une hausse de 27 % des appels au mois d'octobre dernier, dans la foulée du scandale Weinstein. "En octobre, nous avons pris en charge 12 % d'appels liés à des violences sexuelles en dehors du couple et violences sexuelles au travail, comparé à 4,4 % sur l'année 2016", a-t-elle précisé. "Nous n’avons pas pu traiter tous les appels faute de moyens", a-t-elle ajouté. "Un renforcement de la plateforme d'écoute nationale serait nécessaire, mais on ne peut pas financièrement augmenter le nombre de salarié-e-s". En 2016, ce numéro destiné aux femmes victimes, à leur entourage ou aux professionnels concernés, a reçu 61 259 appels, une baisse de 7 % par rapport à l'année précédente. La FNSF a comptabilisé 49 193 prises en charge (+1 %), dans un bilan diffusé à l'approche de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, le 25 novembre. Cette plateforme téléphonique, "Violences femmes info", apporte écoute, information et orientation vers une structure de proximité. Les appels peuvent être traités directement par la FNSF ou orientés vers des associations partenaires (CFCV/Viols femmes info, Voix de femmes/mariages forcés, Planning Familial ...).