Violences physiques et verbales

17 Août 2022
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Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) en charge de la collecte et du traitement des données de sécurité a publié, fin juillet, les résultats d’une étude sur les violences physiques et verbales depuis 2016 au prisme de l’approche des victimes par profession. Autrement dit, certains métiers exposent-ils plus à ces violences ? Et lesquels ? C’est la première fois que le SSMSI publie une étude portant sur l'approche par profession des victimes de crimes et délits enregistrées par la police et la gendarmerie. Lorsqu'un-e policier-ère ou un-e gendarme rédige une procédure concernant un crime ou un délit (lors d'un dépôt de plainte par exemple), il renseigne le plus souvent la profession de la victime : cette donnée est facultative côté police nationale et obligatoire côté gendarmerie nationale. Au total, la profession est absente ou suspectée d'être mal renseignée pour 20 % des enregistrements de crimes et délits en 2021, explique le SSMI. « Après redressements, la répartition des victimes de violences physiques (hors violences sexuelles ou intrafamiliales) et verbales est stable par profession entre 2016 et 2021. Certains métiers exposent plus aux violences : policiers-ères, gendarmes, surveillants-es pénitentiaires. Pour autant, le SSMSI estime qu’il faut interpréter cela avec précaution. « En effet, attenter à certaines professions dans le cadre de leur travail (personnes dépositaires de l'autorité publique et chargés-es de missions de service public) constitue une circonstance aggravant la peine encourue ce qui augmente mécaniquement la part de ces professions parmi les victimes enregistrées. Policiers-ères nationaux-les et gendarmes représentent la moitié des victimes enregistrées pour ces atteintes avec circonstance aggravante, loin devant les policiers-ères municipaux-les (8 %), les agents-es des transports (5 %), les surveillants-es pénitentiaires (4 %), les enseignants-es (4 %) ou les intervenants-es sociaux-les (4 %). La part des élus-es parmi cette population spécifique de victimes enregistrées par la police et la gendarmerie est passée de 0,8 % en 2016 à 1,1 % en 2019 puis à 1,8 % en 2021.