Vivre-Covid19 : une étude en ligne

6 Décembre 2020
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À l’étude ! La période de crise sanitaire que nous connaissons et qui dure, a des répercussions sur la prise en charge médicale des autres maladies. Discontinuité des soins auprès de la médecine de ville, déprogrammation d'interventions à l'hôpital, la crise actuelle met clairement à mal le système de santé. Quelles répercussions a-t-elle sur la santé et l'état psychique des Français-es ? C’est ce que cherche à savoir France Assos Santé. Pour ce faire, le Collectif lance « Vivre-Covid19 », une vaste étude longitudinale observationnelle qui recherche pas moins de 10 000 participants-es. Ouverte à la fois aux « personnes malades et bien portantes », l'étude vient renforcer la phase pilote menée depuis mai 2020 et concernant 2 000 personnes. L’étude a pour objectif de « mesurer sur deux ans (mai 2020 - mai 2022) le ressenti de l’ensemble des usagers-ères du système de santé, dont les personnes vivant avec une maladie chronique, les personnes en situation de handicap et leurs aidants-es, et d'apporter de la connaissance sur leur ressenti (anxiété, résilience…), leur prise en charge médicale et leur mode de vie pendant cette crise au long cours ». Les premiers résultats seront délivrés en mai 2021, les résultats définitifs en novembre 2022. Parallèlement à cet appel, France Assos Santé a publié les résultats préliminaires (au 12 novembre 2020) de la phase pilote de cette étude : celle qui a concerné quelque 2 000 participants-es. Qu’apprend-on ? Sur les 2 000 répondants-es, 993 atteints-es d’une pathologie chronique devaient avoir une consultation ou un examen concernant leur pathologie au cours des 30 derniers jours. Parmi eux-elles, 38,5 % ont eu leur rendez-vous normalement, 61,5% ont eu leur rendez-vous reporté : 28,6 % reporté avec une nouvelle date et 32,9 % sans nouvelle date fixée, détaille France Assos Santé. « On note aussi, chez l'ensemble des participants-es, une augmentation des craintes d'attraper la Covid-19 et d'être mal ou pas soignés-es. La phase pilote détecte un niveau très élevé d'anxiété, près de quatre personnes sur cinq ressentant une anxiété modérée ou sévère, seuls 21,1 % des 2 000 participants n'étaient pas ou étaient peu anxieux-ses : 4,7% pas anxieux-ses et 16,4 % avec une anxiété légère, tandis que 78,9 % ressentaient de l'anxiété : 33,8 % modérée et 45,1% une anxiété sévère », indique France Assos Santé. Participer à l'étude.