Vulnérabilité, les facteurs qui pèsent pour le VIH

27 Mars 2012
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On le sait : le VIH/sida est un révélateur des inégalités vécues par les minorités. Ces inégalités sont souvent renforcées par des facteurs de vulnérabilité qui s’accumulent et qui pèsent sur les personnes les plus touchées par la maladie. La conférence de Genève l’illustre à différents niveaux, tant dans les risques accrus d’être infecté par le VIH, que pour les personnes vivant avec le VIH. Dans les problématiques liées au genre : les femmes sont plus vulnérables au VIH, biologiquement et socialement. Et les femmes séropositives, particulièrement si elles sont en situation de précarité financière et de logement, ou si elles ont un état de santé dégradé, sont plus vulnérables que les hommes par rapport à l’emploi. Dans nos sociétés hétéro-normées, les minorités sexuelles sont touchées de plein fouet, surtout lorsque le droit leur interdit de le vivre en plein jour. En Afrique, les populations mobiles sur les grands axes routiers (travailleuses du sexe, camionneurs, commerçants et jeunes indépendants) sont les groupes identifiés comme les plus vulnérables, avec un vrai problème de suivi et de continuité dans les soins. Dans les situations de migration, les guerres civiles, l’insécurité, la précarité, sont autant de facteurs qui rendent la prise en charge d’autant plus difficile. Ici et là, des solutions s’esquissent, pour s’adapter au plus près aux besoins des gens qui se trouvent plus "à la marge", en portant une attention particulière à réduire, autant que possible, l’impact de ces multiples facteurs de vulnérabilité sur leurs vies.