World Pride à New York et manif contre Trump

Ce sont pas moins de quatre millions de visiteurs-ses qui sont attendus-es cette semaine à New York pour célébrer la World Pride, une célébration des avancées en matière de droits des LGBTQ et un appel à l'action face aux politiques anti-LGBTQ promulguées par le président américain Donald Trump, rappelle l’agence de presse Reuters. La ville a été désignée, pour 2019, site de cet événement pour marquer le 50e anniversaire du soulèvement de Stonewall le 28 juin 1969. Cet anniversaire commémore le moment où des clients-es du Stonewall Inn, un bar gay situé à Greenwich Village, se sont élevés-es au mépris du harcèlement policier, créant ainsi un mouvement national et mondial en faveur de l'égalité des droits pour les LGBTQI+. Les personnes LGBTQI+ célébreront les nombreuses réalisations en faveur de l’égalité au cours des cinq décennies écoulées, notamment en obtenant le droit constitutionnel au mariage homosexuel par le biais d’une décision de la Cour suprême des États-Unis en 2015. Elles entendent également pointer les reculs depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. L’administration Trump a banni les personnes trans de l’armée américaine, réduit le financement de la recherche sur le VIH et le sida tout en promettant d’en finir avec le sida, soutenu le droit des fournisseurs de soins médicaux et des agences d’adoption de refuser de fournir des services aux personnes LGBTQI+, etc. « Je ne sais pas ce que nous devons célébrer. À l'heure actuelle, j'aimerais beaucoup sentir plus de fierté en moi », a déclaré Larry Kramer, dramaturge et fondateur d'Act Up. Selon la Human Rights Campaign (une ONG sur les droits des LGBTQI+), trente-deux États n’ont pas de protection contre la discrimination à l’encontre des LGBTQI+, et 1,1 million d’Américains-es vivent avec le VIH/sida, selon les statistiques du gouvernement américain. « Aujourd'hui, notre plus gros problème est notre incapacité à être unis et à riposter avec vigueur », a expliqué Larry Kramer, à Reuters. C’est d’autant plus perturbant que l’administration Trump alterne les discours contradictoires. Ainsi, le 1er juin, Donald Trump publié une déclaration de solidarité pour le lancement du mois de la fierté, affirmant que son gouvernement a lancé une campagne mondiale pour dépénaliser l'homosexualité, alors que, parallèlement, il attaque les droits des personnes LGBTQI+ aux États-Unis mêmes.