Zambie, Burkina Faso : l’homophobie va bien… hélas

22 Novembre 2013
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Le procès du militant pro-gay Paul Kasonkomona, arrêté en avril et accusé d'apologie de l'homosexualité, s'est ouvert (30 octobre) en Zambie. Un policier a témoigné avoir reçu pour instruction d'arrêter Paul Kasonkomona durant une émission de télévision où il intervenait pour défendre les droits des homosexuels, précise l’AFP. Paul Kasonkomona, 38 ans, plaide non-coupable de l'accusation d'"incitation à prendre part à des activités immorales" retenue contre lui. L'homosexualité est illégale en Zambie, proscrite par la loi depuis la période coloniale britannique, et peut être punie de 14 ans de prison. Au Burkina Faso aussi, il ne fait pas bon s’engager en faveur des droits des personnes LGBT. Des jeunes gens, regroupés au sein du Mouvement des jeunes pour la paix (MJP), ont bruyamment manifesté (29 octobre) à Ouagadougou, leur refus à un projet municipal consistant à prévenir le VIH parmi les homosexuels et les prostituées, rapporte l’Agence d’information du Burkina Faso, citée par l’Agence de presse africaine. "Nous voulons à travers cette marche, manifester notre opposition au projet 500 millions de FCFA pour soigner les homosexuels", a expliqué à l’AIB le président du MJP, Moumouni Kafando. Selon lui, le projet n’est rien d’autre qu’une "manière de faire la promotion des homosexuels, de les soutenir et de les encourager", a-t-il dénoncé, ajoutant que le projet devrait être consacré exclusivement aux patients hétérosexuels et non prendre en compte les homosexuels. "Nous allons lutter jusqu’à ce que l’Assemblée nationale vote une loi contre la pratique et le mariage homosexuel au Burkina Faso", a-t-il proclamé.