Zambie : le Conseil de lutte contre le sida s'oppose à l'aide conditionnée

15 Mai 2014
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Bishop Joshua Banda, président du Conseil national de la lutte contre le sida (NAC), institution gouvernementale zambienne chargée de coordonner la lutte contre le VIH/sida, a déclaré son soutien au gouvernement pour rejeter l'aide étrangère liée à des conditions telles que la légalisation de l'homosexualité. "Il est malheureux que des pays riches obligent des pays africains à accepter l'homosexualité en échange d'aides", a-t-il indiqué dans une interview diffusée le 5 mai sur la chaîne ZNBC. Evidemment, choisi par le pouvoir, il est difficile au président du Conseil national de la lutte contre le sida de s’opposer aux idées du gouvernement, même si elles sont préjudiciables au combat même qu’il entend mener. De plus, les bailleurs de fonds ne demandent rien d’autre aux pays que de ne pas discriminer, arrêter, poursuivre et condamner les homosexuels et cela pour plusieurs raisons. D’une part car les pays ont souvent ratifié des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme qui interdisent les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, d’autre part parce que les politiques homophobes ne contribuent pas à rendre la lutte contre le VIH efficace, c’est même tout le contraire. Et cela, le patron de la lutte contre le VIH/sida de la Zambie devrait le savoir. En Zambie, l'homosexualité est punie d'une peine d'au moins cinq ans d'emprisonnement.