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Asexuels, ils demandent à être reconnus !

Ils n’ont pas de rapports charnels et réclament que cela soit considéré comme une orientation sexuelle. " Nous voulons que l’asexua­lité soit reconnue comme les autres formes de sexualité et non comme un trouble ou quelque chose dont les gens devraient avoir honte ", a martelé face aux médias l’organisateur de la World Pride, première conférence mondiale non académique sur l’asexualité, qui s’est tenue le 8 juillet dernier à Londres. Depuis cet appel, le mouvement gagne du terrain.
 
Qui sont les asexuels ? Des gens, aussi appelés les " No Sex ", qui n’éprouvent aucune libido et qui n’entretiennent pas de rapports charnels, sur une période allant de plusieurs années à une vie en­tière. Selon une étude de 2004, 1% de la population mondiale serait concernée, soit 70 millions d’individus. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux s’expriment publiquement, notamment depuis la création en 2001 du réseau AVEN ( Asexual Visibility and Education Network ).
 
"Ces personnes commencent, en effet, à se manifester et à s’affirmer, pour faire comprendre qu’elles ne sont pas malades, ce qui établit forcément un grand contraste avec notre société hypersexualisée ", explique Anthony Bogaert, auteur du ­livre " Understanding Asexuality ", qui vient juste de pa­raître. Le professeur de psychologie à la Brock University ( Canada ) y a rassemblé une recherche empi­rique, des témoi­gnages, des résultats d’autres études, ce qui en fait l’un des ouvrages scientifiques les plus complets sur le sujet. À l’inverse de l’approche psychiatrique, qui la considère comme un trouble, pour le chercheur canadien ce n’en est pas forcément un: " L’asexualité est pathologique uniquement si la personne en souffre ".
 
Trois questions à Anthony Bogaert :
Peut-il y avoir plusieurs ­formes d’asexualité ?
Oui, mais il y a deux catégories principales. Ceux qui n’ont absolument aucune pulsion sexuelle et ne se masturbent pas. Et ceux qui n’éprouvent pas d’attirance pour les autres, mais ressentent parfois une tension sexuelle et se caressent.
 
Est-ce que l’on devient asexuel au bout d’un certain nombre d’années ou est-ce quelque chose qui est présent dès le jeune âge ?
Là aussi, il y a plusieurs cas de figure. Par exemple, certains sont en couple et se rendent compte qu’ils ont encore une réaction aux stimuli, mais ne ­ressentent plus une forte connexion avec leur partenaire pendant l’acte. Ils décident alors d’arrêter de se forcer.
 
Êtes-vous d’accord de catégoriser ça comme une quatrième orientation sexuelle ?
Oui, cela fait sens. Il y a ceux qui sont attirés par les gens du même sexe, ceux par le sexe ­opposé, ceux par les deux et ­enfin ceux qui n’éprouvent de l’attirance pour personne.

Commentaires

Portrait de alsaco

super l 'abstinence  remede anti vih  certain  . + besoin de kpotes 

Quant au couple qui  réagissent  peu ou prou  c 'est le quotidien de bcoup de gens . 

De là faire une académie des branleurs ou pas  je vois pas trop  l 'interet a moins que ce soit une nouvelle forme de rencontres .  

Je reste dans ma cathégorie pour le moment  homosexuel démarcheur et jouisseur 
Bonne journée . 

Portrait de erni

Ce n'est pas nouveau comme concept, dans platonique il y a platon.

Un amour qui ne connaît pas de consécration physique.
Je pense qu'on l'emploie pour une relation qui ressemble à un lieu amoureux mais qui ne dépasse jamais la barrière physique...un amour profond plutôt émotionnel / spirituel. Les "amitiés amoureuses" peuvent être de cet ordre, en tout cas c'est ce qui se rapproche le plus de la définition que j'en ai.
Il y a aussi ce qu'on appelle les "amours virtuelles" tant qu'elles ne connaissent pas d'implication dans le réel , mais à priori, le but est toujours de se rencontrer donc ça n'est pas forcément platonique par choix mais par contrainte.

De façon assez pragmatique, j'ai tendance à dire que ce qui doit arriver arrive. S'il n'y a pas eu de consécration , ni l'envie mutuelle d'aller plus loin ... et bien c'est que c'est mieux ainsi, c'est que la couleur de la relation devait être celle là. Le vocabulaire français est de toute façon très limité lorsqu'il s'agit de donner un nom aux relations humaines...il a toujours besoin d'être très bavard pour préciser et détailler par le menu toutes les émotions. Le côté positif c'est que ça incite à réflechir sur nos émotions, le côté négatif c'est que le manque de vocabulaire peut aussi beaucoup normaliser les rapports humains ( ce qui est "sain" et "normal" porte forcément un nom, le reste est "étrange", "bizarre", "indéfini" et sujet à méfiance ).

Il n'y a pas assez de vocabulaire pour exprimer certaines relations humains,un amour platonique je pense,reste platonique,lorsque l'on sait qu'il ne peut déboucher en rien,ou que les personnes n'assument pas de le vivre pleinement car il y a des contraintes autour qui empêcheront l'épanouissement d'une relation réelle.                     

pas de création sans liberté

Portrait de patoche

Au final, ça doit rassurer les personnes concernées, on leur a enfin trouvé une case dans laquelle on va pouvoir les ranger.

Je n'éprouve personnellement pas l'ombre d'une attirance pour le céleri rémoulade, heureusement, je ne suis pas seul, grâce à l'éminent professeur Tugudu (caution scientifique indéniable, qu'on a pu voir chez Sophie Davant), je sais que je suis arémouladecélerisuel.

Tout ça pour dire que ce phénomène a toujours existé, de même que l'hétérosexualité, l'homosexualité ou la bisexualité... Il y a toujours eu des personnes peu ou carrément pas portées sur la chose et qui n'en souffrent aucunement.

La question que je me pose, c'est pourquoi ne les catégorise t-on que depuis assez récemment ? Est-ce que ça ne vient pas plutôt du fait qu'il faille toujours tout identifier par rapport à une norme donnée ?

De même que personnellement, parfois, ça me saoule d'avoir à me définir en tant qu'homosexuel, d'avoir à le préciser à un moment ou à un autre.

Les hétéros n'ont pas quand ils se présentent à spécifier qu'ils sont hétéros.

Par exemple, pourquoi quand ils parlent de telle ou telle personnalité, certains journalistes se sentent-ils obligés de préciser "l'artiste homosexuel Machin-Truc". Si l'artiste en question était hétéro, il ne le rajouteraient pas...

Vous voyez ce que je veux dire, ou je commence à devenir flou, fou, pfiouuuuu...

Portrait de erni

Non patoche tu n'est pas flou du tout, moi qui suis hétéro je le reconnais et cette différenciation me navre!

pas de création sans liberté

Portrait de tcholia

Dans ce monde beaucoup d'individus éprouvent le besoin de vouloir flanquer des étiquettes.

A force de flanquer tout un chacun dans des casiers, on en oublie l'essentiel, la personne. 

Ad Vitam Paramus

Portrait de romainparis

S'ils n'ont pas de sexualité, comment leur reconnaître une sexualité ?

Je serais curieux de savoir s'ils font une différence entre asexué homosexuel et hétérosexuel ? Ou si la majorité d'entre eux(elles) sont asexués de naissance ou qu'il s'agit d'un choix ? 

Portrait de hilou

Je pense que s'il tombait sur l'utilisation de sa photo, le mec qui illustre le sujet serait heureux de se savoir asexuel.

Après, le concept ne me dérange pas. Les gens ont le droit de ne pas aimer le sexe, heureusement.

Portrait de natouche

je pense que c'est un pas important d'affirmer que le fait de ne pas avoir de libido n'est pas une anomalie. la reconnaissance de cette catégorie normalise en quelque sorte les personnes en question dans leur relation intimes. en cela c'est une bonne chose je trouve.
Portrait de lericou06

pour en rempettre un couche hihi


Plusieurs experts ont affirmé que près d'1 % de la population ne ressentirait pas de besoin sexuel. Dans une société où le sexe est plus que jamais présent, certaines personnes voudraient voir l'asexualité reconnue comme une orientation sexuelle à part entière.
L'homme est un concept : Des experts ont révélé que près de 70 millions de personnes à travers le monde, c'est-à-dire 1% de la population mondiale, seraient asexuels. L'hypersexualisation de la société contribue-t-elle à tuer le désir sexuel ?
Gérard Leleu : Tout d'abord, il est compliqué d'évaluer le nombre d'asexuels dans le monde. C'est un chiffre qui me semble contestable. Cependant, il est évident que de trop parler de sexualité et de la montrer sans arrêt, surtout d'une manière assez " trash " et dégradante pour la femme, peut finir par dégouter certaines personnes du sexe. L'excès provoque inévitablement la saturation et le dégoût chez certains sujets. De plus, ce que l'on montre de la sexualité, ce sont des pratiques extrêmes et parfois même dévalorisantes. Il y a de quoi rendre les personnes accros au sexe autant que de les rendre asexuels.
Existe-t-il plus d'asexuels aujourd'hui qu'auparavant ?
Il y en a toujours eu. Tout d'abord, il existe beaucoup de populations au sein desquelles les couples ne se forment pas. Cela peut s'expliquer par une surreprésentation du genre masculin ou inversement du genre féminin. Si le célibat peut être imposé par un contexte démographique, il peut aussi être un choix dû, par exemple, à la religion.
Ce qui est nouveau, c'est le refus de la sexualité par écœurement et par saturation. La sexualité qui nous est présentée aujourd'hui peut ne pas convenir à tout le monde. Celle qui n'a pas de sens, qui n'a pas de sacré, qui est décadente et irrespectueuse, notamment vis-à-vis de la femme. La volonté de ne pas vivre cette sexualité-là peut bien évidemment se comprendre.
Plus particulièrement, quelles sont les conséquences de cette hyper sexualisation chez les femmes ?
La pornographie est omniprésente. Et celle-ci présente les femmes comme étant un objet d'assouvissement par l'homme. Les caresses, le respect et la poésie n'y sont pas représentés. La plupart des femmes ont du mal à se positionner dans ce genre de rapport avec la sexualité. Selon moi, la proportion de femmes parmi les asexués est assez forte de ce fait.
La pornographie n'exercerait-elle pas une pression trop forte sur les hommes qui pourrait finir par les brimer et en rendre certains asexuels ?
Il est certain que la pression de la pornographie peut avoir des conséquences sur la sexualité des hommes.
Il y a quelques années, la mode était à la chasteté. Aujourd'hui, avec l'asexualité, le terme a seulement changé mais il recouvre une même réalité.
Ce qui peut aussi éloigner les hommes du sexe c'est le fait que la femme devienne libérée et, par conséquent, plus exigeante. L'homme doit donc savoir s'y prendre et être à la hauteur, dépasser sa nature première qui consisterait plutôt à " tirer son coup ", tel un coq. L'amour tel que la femme en rêve peut faire très peur à l'homme.
En parallèle de ce phénomène aujourd'hui, de plus en plus de personnes sont accros au sexe et à la pornographie. Ces deux constats sont-ils liés ? Quels sont concrètement les risques de l'hypersexualisation de la société ?
Il y a un véritable effet de balancier. La sexualité était auparavant un véritable tabou. On est aujourd'hui passé du tout au tout, avec un véritable engouement pour le tout sexuel. Le frein mis par les asexuels laisse peut-être présager un retour à l'équilibre.
Les personnes renoncent aujourd'hui au sexe car ils n'y trouvent que de la déception. Il faut que les asexuels retrouvent un sens au sexe et à l'amour, ne serait-ce que spirituel ou simplement humain.
L'asexualité doit-elle être reconnue comme une orientation sexuelle à part entière ?
L'absence de sexualité peut correspondre à une phase de la vie mais ne peut pas être vécu comme quelque chose de définitif. Cela peut être dû à des circonstances physiques ou à un état mental ponctuel, dépression ou mal être. Mais cela ne peut pas être un statut à part entière.
Nous vivons dans une société où le sexe est omniprésent. Dans ce contexte, comment s'intégrer socialement lorsqu'on est asexuel ?
Il est vrai que la société est malade de sexualité. Elle est réellement obsédée par le sexe. Cela fait partie des problèmes actuels qui se posent dans la société. Il paraît donc difficile dans ce contexte d'avoir une vie sociale normale lorsqu'on refuse cette sexualité.
Portrait de serosud

L'asexualité ne peut pas être la quatrième sexualité, puisque très justement elle se définit par une absence de sexualité.

De plus, s'il elle s'avérait être une sexualité, je pourrais prétendre être trisexuel car je traverse aussi parfois des périodes plus ou moins longues où je n'éprouve pas le besoin de rapports sexuels purs et durs mais où je désire plutôt des rapports sensuels tendres et caressants....je sais, j'suis compliqué !

Par contre, les personnes ayant un sexe et pas de sexualité pourraient prétendre appartenir au quatrième sexe.

Bises..

Portrait de mona1515

la 5eme sexualité???? j'ai hâte de connaitre ça avant de creverInnocent

en plus,pourquoi numeroter le sexe?? il faut attendre combien d'années pour arriver au 69 ????

Portrait de ouhlala

C'est vrai des fois j'en ai assez et envie d'autre chose...

Souvent c'est le lendemain d'une bonne baise.

Il existe un site asexualité.org, où les inscrits témoignent de.. de quoi d'ailleurs... de leur expérience d'absence de désir ? de leur souffrance aussi, c'est en ça que le sujet peut-être problématique, apparemment un gros problème c'est de faire son coming-out, notamment pour les ados, se sentent incompris et rejetés... des femmes mariées qui peinent à continuer à remplir leur devoir conjugal... le but du site c'est de rencontrer d'autres asexuels aussi, ne me demandez pas pourquoi, sans doute pour discuter de l'asexualité et faire des sorties restau, l'asexualité n'empêchant pas de tomber amoureux apparemment, des torchons et des serviettes donc... en même temps rien, ou presque, qui suscite la moquerie, pas de profil type unique, mais les participants semblent plutôt jeunes, l'un des forum actif, c'est en gros "je suis bisexuel mais asexuel avec les filles"... lol se sont peut-être trompés de coming-out ceux-là...

Portrait de alsaco

a mettre également dans la rubrique - ASEXUEL - 

le pape avec son personnel

les vieux avant la décourverte du Viagra

les laids avant la chirurgie esthétique 

les timides avant l 'apparition des drogues 

les ambigus  et les touche a tout 

les pathologies physiologiques

C 'est une façon snob et mondaine de dire qu 'on est asexuel et non une philosophie Même le clergé fait référence a son amour pour Dieu !!! 

Même si la pratique sexuelle est absente les phantasmes existent pourtant  

Bonne journée - le dimanche tout est permis -  

Portrait de jean-rene

Ca c'est intéressant, Alsaco : les asexuels ont-ils des fantasmes sexuels ?
Portrait de tessanne13

passeront-ils à l'acte ? Est-ce-qu'il y prendront gout, ou pas ? Insémination ou adoption ? Bises, Tess
Portrait de erni

On peu allez très loin là..chacun sa sexualité  et c'est tout,  si il y trouve son compte (pas besoin de noms)

pas de création sans liberté