VIH : le "Big Push" du Huffington post

Publié par jfl-seronet le 04.03.2013
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Prêtons-nous un instant au jeu des hypothèses : à quoi ressemblera le monde le jour où, finalement, nous aurons remporté la victoire sur le sida, la tuberculose et le paludisme ?", écrit Arianna Huffington, dans une tribune publiée sur son site, le "Huffington Post", (25 février) qui se lance autant dans la prospective que dans le militantisme sur les enjeux mondiaux de santé.

"Nous avons lancé la campagne "le big push" - un partenariat entre le Fonds mondial et "The Huffington Post" pour dire les réalités d'aujourd'hui et il se pourrait que nous dépassions le cadre des simples hypothèses (…) Il se trouve en effet que les progrès accomplis dans la lutte contre les trois pandémies tueuses rien qu'au cours des dix dernières années ont été tellement prodigieux que nous pourrions très bien imaginer un jour que plus aucun enfant ne naîtra porteur du VIH, que plus personne ne mourra du paludisme et que nous enrayerons la propagation de la tuberculose", explique l’éditrice américaine.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

Arianna Huffington rappelle certains chiffres : "Depuis 2000, les infections dues au paludisme ont reculé de 50 %, voire davantage, dans une douzaine de pays africains.
 En 2003, en Afrique subsaharienne, seules 100 000 personnes recevaient un traitement antirétroviral (…) Aujourd'hui, elles sont plus de 6 millions et d'ici 2015, ce nombre devrait atteindre les 15 millions à l'échelle mondiale. Les infections tuberculeuses sont en recul dans le monde depuis 2006". Ces chiffres ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont à "mettre au crédit du dévouement incroyable, de travail acharné et de la persévérance d'organisations comme le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose et le PEPFAR (President's Emergency Plan for AIDS Relief, le plan américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida dans les pays en développement)". Arianna Huffington n’oublie pas de citer "les dirigeants et les citoyens des pays en développement eux-mêmes".

Le "Big Push"… pour demain

Mais cette tribune ne vise évidemment pas à se glorifier des succès passés ou présents, elle essaie plutôt de voir l’avenir. "Néanmoins, même si les avancées sont considérables, nous ne pouvons relâcher nos efforts maintenant - pas au moment où la victoire est à notre portée. Nous avons besoin de redonner un nouvel élan pour garantir une volonté politique inébranlable en prévision de la dernière phase de cette bataille", explique-t-elle. "La campagne du "Big Push" nous offre la possibilité d'attirer l'attention des décideurs et de veiller à ce qu'ils saisissent cette occasion d'écrire cette page l'Histoire de la santé mondiale", affirme Arianna Huffington.

Comment participer à cette campagne ?

"C'est simple : vous pouvez montrer à vos dirigeants que vous soutenez le "Big Push" en allant sur la page que nous consacrons à la campagne, puis en prenant une photo de vous-même avec un des six panneaux que nous mettons à votre disposition en téléchargement", explique l’éditrice. Elle a publié la sienne et celles de personnalités comme Bono, Bill Gates et Ban Ki-moon. Après avoir chargé sa photo, on peut la partager avec ses amis et les invitez à participer à leur tour. Il est également possible de rendre visite à certains partenaires investis dans ce combat ; ils proposent de nombreuses autres façons d'agir. "Les progrès accomplis à ce jour ont été rendus possibles grâce à des millions de personnes qui ont mis en commun leurs efforts, ont uni leurs force et ont fait entendre leur voix ensemble. Joignez-vous à ces personnes en adhérant au "Big Push" pour aider à en finir avec le sida, le paludisme et la tuberculose", conclut Arianna Huffington.
La campagne du "Big Push" lancée par le "Huffington Post" s’est poursuivie (26 février) avec la publication d’une longue tribune signée Mark Dybul, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. "Chaque époque a quelque chose de spécial à nous apporter. La nôtre est marquée par les nouvelles possibilités offertes par les avancées scientifiques internationales dans le domaine de la santé. Elles nous donnent le potentiel d'avoir une maîtrise totale sur des maladies infectieuses extrêmement dangereuses telles que le sida, la tuberculose et la paludisme, note Mark Dybul. Les derniers progrès réalisés sont époustouflants : si nous parvenons à réunir les fonds nécessaires, nous pourrons retirer les trois maladies de la liste des menaces qui pèsent sur le développement. Cependant, le temps presse. Si nous n'agissons pas vite, nous ne pourrons peut-être pas atteindre cet objectif. Cette année, nous devons donc redoubler d'efforts pour lever les fonds nécessaires afin d'y parvenir. Ceux d'entre nous qui agissent dans le domaine de la santé à l'échelle internationale savent que le meilleur investissement est celui qui porte sur la prévention et sur le traitement de ces terribles maladies (….) Paradoxalement, au moment même où d'incroyables avancées scientifiques sont réalisées dans la lutte contre ces maladies, nous devons également faire face à des contraintes financières internationales. Pourtant malgré un climat international contraint, je reste convaincu que nous pouvons et devons continuer notre mission. Pour cela, il nous faut agir sur plusieurs plans. Premièrement, nous devons utiliser nos ressources avec sagesse ; Deuxièmement, nous devons nous concentrer sur l'impact ; Troisièmement, nous devons conjuguer toutes les approches ayant fait leurs preuves pour enrayer la propagation des trois maladies ; Quatrièmement, nous devons agir de manière transparente et responsable ; Cinquièmement, nous devons travailler ensemble ;  Enfin, nous devons continuer de tirer les leçons de notre expérience. Nous avons aujourd'hui l'occasion historique de contrôler ces trois maladies, de faire basculer le destin de millions de personnes et d'améliorer le développement d'un grand nombre de pays. Si nous nous en donnons les moyens, nous sommes capables d'accomplir de grandes choses, explique le directeur du Fonds mondial (…) C'est une tâche de grande ampleur qui nous attend, mais nous savons d'expérience que si nous, les acteurs de la santé mondiale travaillons avec passion et compassion main dans la main et en partageant les responsabilités, tout en nous fixant des objectifs précis, il deviendra alors possible de contrôler ces trois fléaux voire, si la science nous y aide, de les éliminer totalement".

Commentaires

Portrait de ouhlala

C'est vraiment une chic fille, et pas fière, on est dans un siècle où les Arianna sauvent le monde, je commençais à m'en douter un petit peu...

Le texte tout entier est un ramassis de poncifs et de bêtises. Et son pire ennemi c'est pas le sida, c'est son coiffeur à la Huff...  Huff...  Huffington !