Le développement des traitements reste toutefois insuffisant à ce stade pour endiguer l'épidémie ( source le Monde.fr du 29/11/2013 )

Publié par bernardescudier le 29.11.2013
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Le développement des traitements reste toutefois insuffisant à ce stade pour endiguer l'épidémie ( source le Monde.fr du 29/11/2013 )

 

http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/11/29/sida-des-populations-a-ri... : des populations à risque qui négligent le préservatif

 

« Ces évolutions peuvent être le résultat des campagnes de prévention diffusées depuis le début des années 2000 et fortement orientées vers le dépistage » et qui ont pu « contribuer à brouiller quelque peu la place du préservatif comme principal outil de prévention », soulignent les auteurs de l'étude.

 

 Voir l'article du journal le Monde ci-dessous :

Même si le préservatif est toujours considéré comme le moyen le plus efficace pour se protéger du virus du sida (VIH), des enquêtes réalisées dans les départements français d'Amérique – Martinique, Guadeloupe et Guyane –, nettement plus touchés par l'épidémie de sida que la métropole, font apparaître des doutes grandissants à son sujet.

Alors qu'en 2004, 69 % des personnes interrogées estimaient qu'il s'agissait d'un moyen « tout à fait efficace », elles n'étaient plus que 57 % en 2011. A l'inverse, 70 % estimaient en 2011 que faire régulièrement un test de dépistage était une manière « tout à fait » ou « plutôt » efficace pour se protéger du sida, alors qu'elles étaient 63 % en 2004.

« Ces évolutions peuvent être le résultat des campagnes de prévention diffusées depuis le début des années 2000 et fortement orientées vers le dépistage » et qui ont pu « contribuer à brouiller quelque peu la place du préservatif comme principal outil de prévention », soulignent les auteurs de l'étude.

DE MOINS EN MOINS UTILISÉ CHEZ LES HOMOSEXUELS

La même défiance vis-à-vis du préservatif se retrouve dans une étude réalisée en 2011 auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, un groupe à risque. L'étude épidémiologique rapporte ainsi une diminution de l'usage systématique du préservatif depuis 2000, quel que soit le statut sérologique des personnes.

Sur les 1 333 séropositifs interrogés en 2011 et ayant eu au moins un partenaire occasionnel les douze derniers mois, seulement 18 % utilisaient systématiquement le préservatif. 75 % recevaient des traitements antirétroviraux alors qu'ils avaient une charge virale (quantité de virus dans le sang) indétectable, contre 60 % en 2004.

Le développement des traitements reste toutefois insuffisant à ce stade pour endiguer l'épidémie « alors que l'usage du préservatif ne cesse de diminuer », relèvent les auteurs de l'article, qui demandent une « prévention combinée », associant la promotion de l'usage du préservatif, l'incitation au dépistage et l'offre de traitements.

Malgré les doutes exprimées dans ces deux études, l'utilisation du préservatif s'est légèrement développé aux Antilles et en Guyane, passant de 35 % en 2004 à 40 % en 2011.

Commentaires

Portrait de jean-rene

"Place du préservatif comme principal outil de prévention".

J'aurais aimé qu'AIDES n'occulte pas cette évidence et ne laisse pas certains de ses membres faire, en son sein, la promotion du bareback qui reste la principale cause du maintien, en France, de l'épidémie à son niveau actuel.  

Portrait de Giancarlo

jean-rene wrote:
le bareback qui reste la principale cause du maintien, en France, de l'épidémie à son niveau actuel.

On peut aussi faire la promotion de l'abstinence, car la sexualité reste la principale cause du maintien, en France, de l'épidémie à son niveau actuel.

Le maintien de l'épidémie est multi-factoriel. Le bareback en est une condition nécessaire, mais une charge virale communautaire élevée en est une autre. Donc il y a plusieurs stratégies possibles pour limiter l'épidémie, et aucune d'elle n'est parfaitement réaliste.

En gros :

- inciter les gens à ne pas faire de bareback. Il y aura toujours des barebackers quand même.

- inciter les gens à se faire dépister et traiter. Il y aura toujours des gens qui n'iront pas se faire dépister.

Donc il faut jouer sur les 2 tableaux et insister sur la responsabilité individuelle des séronégatifs et sérointerrogatifs (et non des séropositifs).

Portrait de jean-rene

Je suis tout à fait d'accord pour qu'on joue sur les deux tableaux :

- dissuader les HSH de pratiquer le bareback et

- inciter les gens à se faire dépister et traiter.

Portrait de bernardescudier

Giancarlo wrote:

jean-rene wrote:
le bareback qui reste la principale cause du maintien, en France, de l'épidémie à son niveau actuel.

On peut aussi faire la promotion de l'abstinence, car la sexualité reste la principale cause du maintien, en France, de l'épidémie à son niveau actuel.

Le maintien de l'épidémie est multi-factoriel. Le bareback en est une condition nécessaire, mais une charge virale communautaire élevée en est une autre. Donc il y a plusieurs stratégies possibles pour limiter l'épidémie, et aucune d'elle n'est parfaitement réaliste.

En gros :

- inciter les gens à ne pas faire de bareback. Il y aura toujours des barebackers quand même.

- inciter les gens à se faire dépister et traiter. Il y aura toujours des gens qui n'iront pas se faire dépister.

Donc il faut jouer sur les 2 tableaux et insister sur la responsabilité individuelle des séronégatifs et sérointerrogatifs (et non des séropositifs).

Merci pour cet appel à la reponsabilité individuelle

Bonne journée !