En plein cirage

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Sofosbuvir et Ribavirine chez les patients VIH/VHC de génotypes 1, 2 et 3. (PHOTON 1)

Par Anaïs VALLET-PICHARD
D'après Sulkowski MS et al., abstract 212, actualisé

Les patients coinfectés par le VIH et le VHC doivent être traités pour l’hépatite chronique C par des traitements oraux sans interféron efficaces et sans interactions avec les traitements antirétroviraux (HAART).

Les auteurs ont évalué la tolérance et l’efficacité d’une combinaison par sofosbuvir (SOF), inhibiteur NS5B et ribavirine (RBV) chez des patients infectés par le VIH, co-infectés par le VHC de génotypes 1, 2 ou 3.

Les patients avec une maladie VIH stable, naïfs de traitement antiviral C, étaient traités par SOF 400 mg par jour et RBV 1 000-1 200 mg/j, pendant 24 semaines pour les G1 (n = 114) et 12 semaines pour les G2 (n = 26) et pour mes G3 (n = 42). De nombreuses combinaisons d’antirétroviraux étaient permises et les patients avec cirrhose compensée étaient incluables. L’objectif primaire de cette étude était la réponse virologique prolongée à la semaine 12 (RVS12) ; les données de tolérance incluaient l’ARN du VIH et le taux de CD4.

Le tableau 1 montre les caractéristiques des patients à l’inclusion. Chez les patients G1, la RVS12 était obtenue chez 76 % (87/114) des patients et chez les patients G2/3, la RVS12 était obtenue respectivement chez 88 % (23/26) et 67 % (28/42) des patients (figure). Une rechute était confirmée chez 25 (22 %) patients G1, 12 (29 %) patients G3 et aucun patient G2. Un échappement était constaté chez 1 (< 1 %) patient G1 et 1 (4 %) patient G2, les 2 patients étant non observants. Les arrêts de traitement dus aux effets secondaires étaient rares (3 %) et les effets secondaires sévères de grades 3/4 étaient rapportés chez 13 % des patients traités 24 semaines et 10 % des patients traités 12 semaines. Deux patients ont eu un échappement pour le VIH dans un contexte de non adhérence au traitement antirétroviral.

Les patients naïfs infectés par le VHC de génotypes 1 ou 2/3 co-infectés par le VIH obtiennent un taux élevé de RVS12 avec respectivement 24 et 12 semaines d’une combinaison SOF + RBV. Ce traitement est bien toléré et peut être associé à de multiples traitements antitrétroviraux.

AASLD Washington 2013

 

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Portrait de paille de riz

Les patients naïfs infectés par le VHC de génotypes 1 ou 2/3 co-infectés par le VIH obtiennent un taux élevé de RVS12 avec respectivement 24 et 12 semaines d’une combinaison SOF + RBV. Ce traitement est bien toléré et peut être associé à de multiples traitements antitrétroviraux.AASLD Washington 2013

 

eh oui, ça fait rêver ; 12 semaines !!!

encore faut-il être incorporé dans le processus

apparemment, ça coûte très ( trop) cher à l'assurance maladie...

Portrait de unepersonne

si enfin un nouveau traitement contre le VHC voit le jour, peut etre que je vais pouvoir enfin soigner cette hepatite C que je traine depuis des années

je ne vais pas me rejouir à l'avance au risque d'etre deçu, mais des qu'on aura un peu de recul sur ce nouveau traitement question effets secondaires, et s'ils sont plus supportable qu'avec le traitement actuel, je le demanderais

guerir de l'hepatite C serait pour moi vraiment une victoire car quand je vois ou mene cette maladie sur le long terme ça fait aussi froid dans le  dos que le VIH

Portrait de hugox

Est ce que cette nouveauté soigne définitvement l'HC ou au moins un certain pourcentage de patient?

Le prix est vraiment un scandale...Evidemment les politiques donnent leur aval.

Portrait de unepersonne

oula la la

j'ai relu l'article et si j'ai bien lu il est ecrit que ce nouveau traitement sera donné seulement aux patients dont l'interferon couplé à la riba n'ont donné aucun resultat sur leur HC 

s'il faut passer par l'inteferon + riba et en constater l'echec therapeutique pour pouvoir acceder au sovaldi ça change la donne

Portrait de fil

Recommandations pour les personnes vivant avec le VIH / VHC co-infection 

 
• Pour la co-infection par le VHC de génotype 1 - soit naïfs de traitement ou rechuteurs antérieures - le groupe d'experts recommande sofosbuvir, la ribavirine en fonction du poids et interféron pégylé pendant 12 semaines. 
• Pour les personnes vivant avec le VIH / VHC co-infection qui ne veulent pas ou ne peuvent pas prendre l'interféron, des solutions de rechange comprennent sofosbuvir ribavirine seule pendant 24 semaines. Une autre option est sofosbuvir ainsi simeprevir, avec ou sans ribavirine, mais simeprevir peut interagir avec plusieurs médicaments anti-VIH. 
• Les recommandations de la commission pour les personnes vivant avec le VIH / VHC co-infection par les génotypes 2 ou 3 sont les mêmes que pour ceux qui ont le VHC seulement, c'est-à-sofosbuvir ribavirine pendant 12 ou 24 semaines, respectivement. 

Pour presque tous les patients, la commission recommande spécifiquement contre l'ancienne norme de soins, l'interféron pégylé et la ribavirine seuls. Ils conseillent également contre des régimes contenant des inhibiteurs de la protéase du VHC de première génération bocéprévir (Victrelis) ou télaprévir (Incivo), ce qui peut améliorer les taux de guérison par rapport à l'interféron / ribavirine seuls, mais viennent avec des effets secondaires et le potentiel d'interactions médicamenteuses ajoutés. 

Portrait de unepersonne

pour qui est destiné le sovaldi alors ?

Portrait de fil

L'ATU décerné par l'ANSM ne concerne que : 
• Pré & Post Tranplantés 
L'extension obtenue pour les F4 n'est accessible que s'il n'existe pas d'autres alternatives thérapeutiques...


 

Depuis plusieurs mois, Sovaldi est déjà disponible en ATU (autorisation temporaire d’utilisation) pour des personnes ne disposant pas d’alternatives thérapeutiques appropriées et répondant aux critères suivants : 
◦fibrose
 avancée ou cirrhose ; 
◦sur liste d’attente de greffe du foie ; 
◦après une greffe du foie mais avec une récurrence du VHC agressive, et espérance de vie inférieure à 12 mois sans traitement. 

La disponibilité du produit après l’AMM a fait l’objet d’un combat 
des associations à l’automne 2013. En effet, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, tel que préparé par le gouvernement, restreignait l’accès rapide aux médicaments innovants ayant fait l’objet d’ATU. Au final, le texte adopté par le parlement est plus souple. 

Il prévoit que dans les jours qui viennent, le produit sera accessible et remboursé pour toutes les personnes entrant dans les critères de l’ATU. De plus, la Haute autorité de santé (HAS) doit déterminer au plus tard un mois après l’AMM (d’ici au 17 février 2014) quels groupes patients doivent bénéficier d’un accès immédiat au médicament et de son remboursement. Trois conditions sont prévues par la loi : 1- être sans ; 2- ou en échec, 3- ou avec contre-indication aux alternatives thérapeutiques remboursées. L’avis sera publié sur le site de la HAS et suffira pour donner accès au remboursement. 

Pour les autres personnes, il faudra attendre le circuit classique de fixation du prix, qui devrait prendre 
environ 1 an.