Il ne me reste plus qu'à continuer à avancer

Publié par Yannick le 08.09.2015
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Dans le cadre d'un atelier d'échange autour du parcours de vie avec une hépatite, organisé par AIDES en avril 2015 à Gruissan, Yannick trace les grandes lignes de sa vie.

Je suis né en septembre 1970, une enfance sans amour avec une marâtre comme repère.

A 19 ans, après l’armée, je suis parti de la maison de mon père pour essayer de construire enfin une vie de bonheur. Cela s’est révélé impossible car j’étais instable dans mes relations avec les autres.

A 21 ans, à la perte de mes parents, je suis devenu toxicomane à l’héroïne avec tout ce qui va avec : délinquance, aucune estime de soi ni des autres, prison…

En 1993, j’apprends que j’ai une hépatite C.

Jusqu’en 2001, je suis toxico et alcoolique mais c’est l’année ou je décroche des produits.

C’est à partir de 2013 que je commence à avoir une bonne estime de moi et à prendre soin de moi. Je me fait aider par les ACT (appartements de coordination thérapeutique), l’association Envie et AIDES maintenant.

Je ne suis plus dépendant à l’alcool.

Le 29 janvier 2015, j’ai initié un traitement Sovaldi + ribavirine. A mon dernier examen sanguin pas de détection du virus et mes gamma GT sont inférieures à 17 !

Je pense qu’on a énormément de chance de vivre en France. C’est grâce à notre système d’éducation, de socialisation et de soins que j’ai pu en arriver là où je suis aujourd’hui.

Je trouve que les week-ends santé sont enrichissants dans beaucoup de domaines.

Je suis divorcé et j’ai une fille, Amalia, de 11 ans. Il ne me reste plus qu’à trouver l’amour, un travail et continuer à avancer.

Commentaires

Portrait de Pattaya

Pour quelq'un qui est allez en maison d'arret et en prison tu est vachement positif c'est super ! moi qui es connu pa mal de connaissance et meme un oncle qui est tombé ($tup ou violence conjugal ) ils on un discour totalement different du tien enfin bref vive la france et ses institution !et ses association!,aides c'est super je devrai allez y faire un tour ils pourait surement m'aides ...

Portrait de mimilabelle

Si seulement nous pouvions bénéficier d'un tel soutien au Cameroun! Pcq ici c'est un calvaire!

Rien que pour faire evaluer ma chargr virale, je dois aller à la capitale! Les hopitaux sont vides, certains professionnels d la santé ignorent meme carrément la notion de secret medical!

Peut etre q un jour ça changera. En attendant, on fait avec.