Vaccins et traitements : nouvelles pistes, nouveaux espoirs…

27 Octobre 2015
16 397 lectures
Notez l'article : 
5
 
0

Depuis la description de la maladie en 1981, l'identification du virus en 1983, l'utilisation de l'AZT comme traitement à partir de 1987 puis l'arrivée des trithérapies en 1996, les moyens de traiter le VIH ont considérablement évolué. En parallèle, des espoirs et des efforts certains sont placés dans la mise au point d'un vaccin, qui se heurte à la complexité du virus. Les classes d'antirétroviraux (ARV), initiées avec les inhibiteurs de la transcriptase inverse et les inhibiteurs de la protéase s'enrichissent, la décennie suivante, des inhibiteurs de fusion (anti-CCR5), des inhibiteurs de l'intégrase quelques années plus tard puis les combos en une prise par jour ces dernières années. Les progrès ont permis aux laboratoires de mettre au point des molécules plus efficaces, mieux tolérées ce qui multiplie les combinaisons d'ARV, permet de pallier les effets indésirables et d'éviter les échecs thérapeutiques. Aujourd'hui c'est l'allègement thérapeutique et les inhibiteurs d'attachement et de maturation qui sont sur la sellette des laboratoires de recherche. Des moyens supplémentaires au service de l'observance, mais également des modes d'administration qui vont évoluer : des injections mensuelles, bimestrielles ou trimestrielles sont à l'étude. Quel regard portez-vous sur l'histoire des traitements ? A quoi ressemble votre parcours personnel ? Quels sont vos espoirs pour demain ? Venez partager votre enthousiasme ou votre scepticisme sur les traitements du futur, mardi 27 octobre de 21h à 22h, sur le chat thématique en compagnie d'Ernesto.

Commentaires

Portrait de ernesto-seronet

Avec une quinzaine de personnes ont passé une tête, la moitié est restée dans le chat pour aborder le sujet des nouvelles pistes et nouveaux espoirs pour les traitements VIH de demain. La voie privilégiée, la première citée, n'est pas nouvelle, mais elle se multiplie et certains souhaiteraient qu'elle se renforce, c'est celle de l'allègement dans les prises d'ARV, en termes de facilité et de nocivité, et pour certains qui ont initié leur traitement avec l'AZT, même si les molécules ont évolué depuis, c'est la seule solution qui compte, car les "dégâts sont faits" et rien ne pourra effacer la trace des traitements, vus comme responsables de dérèglements de l'organisme : mais si cette réflexion vaut pour leur cas individuel, et s'ils ne croient pas pour eux-mêmes à une amélioration par le biais de nouvelles molécules par exemple, l'émergence d'une nouvelle solution est bien sûr voulue et attendue pour le bien de tou-te-s. Si certains ne croient plus à une guérison, d'autres appellent de leur voeux la guérison totale, une éradication du virus. Cependant pour certains,  avec le nombre de nouvelles molécules, qui ciblent mieux, une issue se profile à l'horizon, mais le succès, rendu possible et obtenu depuis 2014 avec les nouveaux traitements mis au point pour combattre le VHC, se heurte à la spécificité du virus, sa malignité. Est-il possible alors d'envisager des ARV sans effets secondaires, avec l'objectif de base de rendre la charge virale indétectable dans un cas en 6 mois, dans l'autre en 3 mois, ou de la stabiliser quand pour certains de nombreuses tentatives de combinaisons restent infructueuses et inexpliquées ? L'éradication des réservoirs de virus dans l'organisme est perçue comme le nouveau front pour les chercheurs et la probable source de solutions. Mais en attendant, cette avancée potentielle, l'idée de passer à une injection libérant des ARV sur 1, 2, 3 mois semble faire l'unanimité (avec la possibilité de s'injecter soi-même ces nouvelles nanoparticules), et régler un éventuel problème d'observance, que les plus anciens traités, par l'usage, semblent ne plus rencontrer.  Enfin plus vraisemblable que la technique du laser pour cibler une cellule pour lui administrer avec précision un ARV, le vaccin thérapeutique est envisagé par quelque-uns comme la piste la plus prometteuse, mais dans un horizon lointain, même en évoquant cette possibilité, un participant exprime la crainte encore présente de déclenchements d'autres pathologies associés à la vaccination (comme la sclérose en plaque) dans un contexte où pourtant aucune étude n'a établi de manière formelle cette association.

Vous êtes à nouveau encouragé-e-s à poster vos commentaires à la suite de celui-ci, faire part de vos suggestions de thèmes que vous souhaiteriez aborder pour les chats des mois à venir, et participer au sondage sur ce même thème.

La semaine prochaine, en compagnie de Louis Pasteur, nous ressortirons nos sabres-laser, iPods nano, et serons au chevet de la Force, pour assister, en 4D, à son très attendu Réveil.

Portrait de tong.nat

Ayons confiance les chercheurs travaillent à cibler les réservoirs

Utilisons les ARV à notre disposition, c'est déja fantastique

Portrait de fil

Résultats préliminaires et contestés d’un vaccin thérapeutique contre le VIH

La start-up française Biosantech a présenté mercredi à Paris des résultats très préliminaires d’un essai clinique sur un modèle de vaccin thérapeutique contre le sida pour tenter de trouver un repreneur pour le projet. Ces résultats, non publiés dans une revue scientifique, concernent un vaccin ciblant la protéine Tat qui avait été mis au point et expérimenté par l’équipe du Dr Erwann Loiret (hôpital de la Conception, à Marseille), qui avait ensuite cédé le brevet à Biosantech.

Selon le directeur scientifique de Biosantech, Jean de Mareuil, ce vaccin permet de montrer l’absence de toxicité de la protéine Tat Oyi utilisée dans le vaccin et de découvrir à quelle dose le vaccin était le plus efficace. À la dose de 33 microgrammes, le vaccin a permis à 4 patients sur 12 de baisser leur charge virale jusqu’à une dose « quasi indétectable » un mois après l’arrêt du traitement de trithérapie, un résultat toutefois considéré « non significatif » en raison du petit nombre de personnes incluses dans l’étude. Pour confirmer ces résultats, Biosantech espère pouvoir lancer dès la fin de cette année une nouvelle étude portant sur 80 patients, après avoir obtenu l’accord de l’Agence nationale de sécurité (ANSM).

Interrogé par l’AFP, le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), est resté extrêmement prudent. « Ces résultats m’apparaissent en tout état de cause très préliminaires et on doit les interpréter avec la plus grande prudence », a-t-il estimé.

Le CNRS a lui aussi réagi, soulignant que l’équipe scientifique de l’essai n’avait « pas vocation à s’exprimer dans la presse sur ce sujet en dehors du cadre d’une publication scientifique, a fortiori avant la remise du rapport statistique final de l’étude ».

 

http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/breve/2015/10/28/resultats...

Portrait de thierrymtp

Bonsoir,

je suis d'accord avec le fait de passer à une prise (par auto-injection) par mois ou par trimestre serrait génial.

je sais bien que les chercheurs progressent mais les gros labo ne me semble pas très motivé à éradiquer le vih, ils gagnent tellement sur ce coup là...

par contre je ne comprend pas les états qui ne subventionnent pas plus la recherche, à moins que l'on ne soit déjà passer par perte et profits  snif

mais gardons courage car la situation est moins dure qu'il y a 10 ou 20 ans.

Et qui sait on aura peut être une bonne nouvelle dans les dix ans

Portrait de jl06

c,est quoi cet info de 2010......

Portrait de fil

toujours d'actualité JL06

Portrait de fil

Vaccin thérapeutique contre le VIH : la communication de Biosantech suscite une nouvelle fois la défiance 

Paris, le jeudi 29 octobre 2015 – Depuis près de trois ans, la petite entreprise de biotechnologie Biosantech s’impose régulièrement à la une de l’actualité. Cette firme, dont le schéma économique est assez éloigné des constructions habituelles des grandes entreprises pharmaceutiques, a pour projet phare le développement d’un vaccin thérapeutique contre le VIH. Ce dernier se base sur les travaux d’un chercheur au CNRS, le professeur Erwann Loret. Le principe du vaccin développé par Biosantech est de cibler la protéine Tat, en s’inspirant du mécanisme observé chez une patiente Gabonaise prénommée Oyi. Après des essais encourageant chez l’animal et notamment chez le macaque, un essai chez l’homme a débuté en janvier 2013. Les bons résultats de la phase I ont rapidement permis à Biosantech d’obtenir de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) l’autorisation de se lancer dans une phase II.

Des résultats non détaillés et peu significatifs

Les premiers résultats de cette phase II ont été présentés par le laboratoire à la presse ce mercredi 28 octobre. A noter que les laboratoires Biosantech ont pris l’habitude d’user d’une stratégie de communication privilégiant les médias grand public aux publications scientifiques, ce qui lui a déjà été reproché et ce qui a été une nouvelle fois critiqué. L’essai a inclus 48 patients ayant accepté pour l’étude d’interrompre momentanément leur trithérapie, et qui ont été divisés en quatre groupes, un groupe placebo et trois autres groupes recevant des dosages différents. Les données parcellaires fournis par la présidente de Biosantech, Corinne Treger, et le directeur scientifique de Biosantech, Jean de Mareuil, font état du maintien de la charge virale à un niveau « quasi indétectable » chez quatre patients sur douze ayant reçu la dose la plus efficace. Ces résultats sont très peu significatifs en raison de la petitesse de l’échantillon. Il faudrait également avoir plus de précisions sur les conditions d’initiation du traitement chez tous les patients. Certaines études suggèrent en effet qu’une introduction très précoce du traitement après la contamination pourrait permettre de conserver pendant une longue période une charge virale indétectable  même après l’interruption des traitements. L’absence de toxicité du vaccin a pu par ailleurs être confirmée, tandis qu’il pourrait avoir une efficacité sur les cellules réservoirs.

Appel aux dons

Plus qu’une évocation fragmentaire de ses résultats, Biosantech souhaitait principalement lancer un appel destiné à réunir de nouveaux financements. La présidente de la petite entreprise qui a notamment utilisé le financement participatif pour mener à bien ses premiers travaux, n’a pas caché ses difficultés dans ce domaine. Pourtant, de nouveaux fonds sont essentiels à l’heure où la firme espère pouvoir prochainement lancer un nouvel essai incluant 80 personnes, si elle reçoit le feu vert de l’ANSM (qui n’est pas encore acquis).

L’impatience de Biosantech fait tiquer

Cette insistance sur les questions pécuniaires (Corinne Treger était ainsi l’invité d’une émission économique sur France Info au cours de laquelle elle a indiqué n’avoir pas « de temps à perdre » pour les publications scientifiques !) n’est pas le seul élément ayant suscité l’irritation d’une grande partie de la communauté scientifique. Beaucoup reprochent à Biosantech de n’avoir pas su attendre la présentation des résultats dans une véritable revue scientifique. Le CNRS, dont le professeur Erwann Loret (qui a vu son brevet racheté par Biosantech, dans des conditions apparemment pas parfaitement sereines) a ainsi tenu à rappeler que « l’équipe (…) n’avait pas vocation à s’exprimer dans la presse en dehors du cadre d’une publication, a fortiori avant la remise du rapport statistique final de l’étude ». Une prudence et une réserve similaires étaient affichées du côté de l’Agence nationale de recherche sur le Sida (ARNS). Ce n’est pas la première fois que les méthodes de communication de Biosantech suscitent la réserve, voire la défiance. Au printemps 2013, certains lui avaient reproché une présentation de ses premiers résultats en marge du congrès de l’Association francophone des acteurs de santé contre le VIH (AFRAVIH), une « coïncidence » bien orchestrée qui avait créé la confusion et laissait croire que Biosantech avait obtenu une place de choix lors de cette conférence. Par ailleurs, le fait que la firme ne cessait de présenter son vaccin comme le premier « en phase II » avait heurté les autres équipes en France ayant également atteint cette étape cruciale, comme celle de l’entreprise de biotechnologie InnaVirVax porteuse du VAC-3S.

Aurélie Haroche

http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/vaccin_therapeut...

Portrait de jl06

Comme le labo se trouve à Sophia Antipolis , j,espere qu,il ne font pas dans l,esbrouf ....sur la cote nous avons des specialistes de l,esbrouf !!!