La fleur de mon secret

Bonjour a tous !

Nouvelle sur ce forum mais j'espère pouvoir recueillir un grand nombre de témoignages.

Mon conjoint est séro +, moi séro -.

Nous avons tous les deux le désir d'avoir des enfants ensemble.

Je m'adresse donc tout particulièrement aux parents sérodifférents, comment avez vous conçu vos enfants ?

Je serais plus attirée par la méthode naturelle, mon conjoint est sous trithérapie et indétectable depuis 2 ans mais on a peur qu'il me contamine par les voies naturelles car indetectable dans le sang certes, mais qu'en est il de la  CV dans le sperme ? ...

Si vous avez eu des enfants par voie naturelle, la personne sero- a t'elle pris un traitement pour éviter la contamination ?

Je vous remercie d'avance pour vos réponses !

Commentaires

Portrait de Giancarlo

Bonjour,

Nous sommes un peu dans la même situation : je suis un homme s+ et mon épouse est s-.

Et nous souhaitons avoir un 2è enfant. Nous avons eu le premier quand j'étais encore s-.

En principe, si ton partenaire prend son traitement rigoureusement, et que ce traitement est efficace (ce qui est le cas depuis 2 ans), alors c'est tout à fait possible naturellement. Le risque de transmission est vraiment très faible. L'alternative étant la procréation assistée médicalement, avec "lavage de sperme", qui présente un niveau de risque encore plus faible. Mais les 2 risques sont très proches de 0. Après, c'est un choix personnel, c'est toujours difficile de conseiller les gens quand on est en face de risques aussi faibles.

Pour minimiser encore plus le risque (presque nul) de transmission du virus en cas de méthode "naturelle", on nous a conseillé les choses suivantes :

- faire une mesure de la charge virale dans le sperme (CV séminale). Dans certains cas, la CV séminale reste détectable encore pendant un certain temps (jusqu'à 2 ans) après que la CV plasmatique (sang) soit indétectable. Faire une mesure de la CV séminale permet de s'assurer qu'on est bien arrivé à un niveau très faible de présence du virus dans le sperme. Passé ce cap, la CV peut redevenir ponctuellement détectable ("blip") mais en général à des niveaux très faibles qui ne permettent pas la transmission du virus.

- faire un spermogramme, pour vérifier que le sperme de votre conjoint est de bonne qualité et permet une conception naturelle. Dans le cas contraire, inutile de prendre des risques, et les médecins vous orienteront vers une procréation assistée, avec "lavage de sperme".

- concentrer les rapports non protégés sur une période qui va de 4-5 jours avant l'ovulation jusqu'à 1 jour après l'ovulation.

Avant de vous lancer, il peut être pertinent de consulter un spécialiste de médecine reproductive (par exemple andrologue), dans un service habitué à prendre en charge ce genre de situation. Votre conjoint peut demander à son infectiologue de vous orienter.

A ma connaissance, il n'est pas recommandé que la femme s- qui cherche à procréer avec un homme s+ prenne un traitement préventif. Mais je ne sais pas exactement pourquoi. (Effets négatifs des traitements sur la conception ?)

Voir les recommandations au sujet de la PrEP :

http://www.seronet.info/article/prep-les-nouvelles-recommandations-des-e...

Quote:

Le groupe d’experts recommande de ne pas prescrire de PrEP aux personnes dans les situations suivantes :

(...)

• souhait de procréation naturelle chez des couples sérodifférents. C’est le Tasp (traitement comme prévention) qui vient d’abord avec obtention et maintien de l’indétectabilité de la charge virale plasmatique du partenaire vivant avec le VIH, puis le recours à la procréation médicalement assistée (PMA).

Bonne chance pour la suite !

Portrait de goldo

je suis dans le cas contraire : H S- et mon amie est S+

En fait, dans les cinconstances que tu décris, il faut en arriver à la conclusion que selon le vocable commun il faut considérer qu'il n'y a pas de risque.

Je m'explique : le risque 0 n'existe pas, dans aucune matière.

Mais quand il est infiniment proche de 0, on simplifie en disant qu'il n'y a pas de risque (ce qui n'est pas totalement exact).

En fait, c'est un abus de langage : on a l'habitude de dire qu'il n'y a pas de risque quand le niveau de risque perçu est celui communnément admis dans la vie quotidienne.

Si tu demandais à ton médecin quel est le risque de mourir en buvant ta tasse de lait, il te dirait probablement qu'il n'y a pas de risque et non que tu as - par exemple - 0,0000000000000001 % de risque (ce qui serait pourtant probablement plus exact).

C'est un peu la même chose dans le cas que tu décris.

Dans mon cas, le gynécologique n'a pas hésité à nous dire que concrètement je n'avais pas de risque (en réalité il faudrait dire que je n'ai pas plus de risque qu'en buvant ma tasse de lait, et beaucoup moins qu'en prenant ma voiture, etc.) et à nous conseiller de faire un enfant naturellement.

Mais il a ajouté qu'il comprenait le frein psychologique, la peur, etc.

C'est de ça dont il s'agit. Il est très difficile pour les spécialistes de trouver les mots justes. Ils ne peuvent pas dire qu'il n'y a pas de risque, mais en même temps - sous certaines conditions - il n'y a pas plus de risque que pour des gestes très quotidiens...

Portrait de tristan49

Salut, alors nous c'est complètement différent en 2013 nous avons eu Alix, notre petite fille, charmante d'ailleurs

En 2015 je suis rentré à l'hôpital un petit mois avec un diagnostique de stade sida

Ma maladie n'était pas connut lors de la grossesse de ma compagne

Il a donc fallut suite à la dcouverte de ma séropositivité dépister Alix et ma compagne

Elles sont restées séronégatives

Donc même avec une charge virale importante ont peu avoir des enfants sans le transmettre

Mais je suis d'accord avec goldo, si nous devions refaire un enfant à l'avenir, psychologiquement impossible par voie naturelle dans ma tête (rapport au virus difficile) alors que ma compagne serait plutôt pour les voies naturelles.

Je crois qu'une discussion s'impose, ton conjoint n'est il en capacité d'accepter de te contaminer au cas ou cela arriverais même si les chances sont infimes ?

Portrait de Emje

Merci a tous les 3 pour vos réponses !

On en discute assez régulièrement et peu a peu, on en viens aux voies naturelles, youpi !

On va prendre RDV pour en discuter avec l'infectiologue un de ces 4.

Portrait de ballif

allez voir sur les sites spécialisés ils expliquent que maintenant avec des charges virales idétectable le risque est nul

alors bonne vie au futur bébé

Portrait de Monsieurlo

Hello. Je suis un " vieux" séropo, heureux papa d'une adorable poulette de bientôt 9 ans. Sa maman (séro négative) et moi sommes séparés, mais là n'est pas le propos. Ma fille a été concue par P.M.A dans un C.E.C.O.S et contrairement,à ce que j'ai lu dans un autre commentaire, cette procédure est garantie ABSOLUMENT  sans aucun risque de contamination, aussi bien pour l'enfant que pour la mère séro négative. Après la naissance de ma fille, nous souhaitions un deuxième enfant. Etant sous tri-thérapie depuis de longues années, avec charge virale indétectable, les gens du C.E.C.O.S (qui sont loin d'être des doux rêveurs amateurs de risques inconsidérés et qui ont plutôt les pieds sur terre...)ainsi que le médecin qui me suit depuis de longues années pour le V.I.H, nous ont tous affirmés que nous pouvions serreinement envisager la conception de notre second enfant par la méthode " naturelle". Nous nous sommes séparés et n'avons pas pu, hélas , poursuivre notre "projet", mais cela ne change rien.

D'autre part, je suis depuis, avec une nouvelle partenaire séro négative. Nous sommes allés ensemble voir mon médecin, afin qu'il lui parle clairement des risques qu'elle courait (ou pas..) et nous avons depuis, une sexualité sans préservatifs...et sans stress...

Voilà. Je e sais pas si mon post porra vous aider, je le souhaite en tous cas...

Portrait de ballif

dans les pays dévellopés où les traitements existes si la charge virale est indétectable et les T4 élevés les risques sont nuls

lire les raports des dernières conférances internationales

bonne vie aux bébés

cella n'était pas le cas en 1990

Portrait de BlackKaprice

Bonsoir

je suis sero- et mon ami sero+

Pour notre premier, on a fait appel à l'insémination & ses contraintes

Pour le second on a commencé par les inséminations et comme je refusais d'aller plus loin medicalement (FIV) ... Piqures (Faut aussi le mental par voie medicale)

On a conçu notre boubou naturellement (avec juste validation de l'infectiologue)

et je suis toujours sero-

on se protège toujours, en dehors de cette phase de conception, mais parce qu'on est juste plus tranquille comme ca

Mais si on voulait un troisième:

- je préparerais mon corps (parfois ça nécessite parler avec son gynécologue : les Trompes et autres)

- on aurait un bilan récent + infectiologue (pour à nouveau echanger, me rassurer, le rassurer)

- j'essaierais de détecter ma zone de fécondation 

- et Bing !

et du jour où Bebe conçu pas de rapports non protèges pendant la grossesse

mais ce n'est que dans ma tête

le docteur nous dit qu'on peut vivre comme un couple normal. Mais au fond on s'est normalement rencontré avec ca ;-)

bonne chance

 

Portrait de Soudou

Bonjour, je suis dans la meme situation que toi! Je suis S+ et mon epouse negative. Au debut; on avait commencé apres indetectabilité les demarches de la PMA. Un rdv était pris pour enclencher la procédure de PMA.

Un soir, on a fait l'amour sans preservatifs et elle est tombée enceinte, un miracle!! On essayait depuis longtemps de faire un bb en vain. Trois mois aprés, elle a perdu la grossesse et est restée seronégative.

Là, on a repris la procédure PMA car difficile de concevoir naturellement. La PMA assure une garantie totale de non contamiation.

Bonne chance

Portrait de ange flore

Qand la charge virale est indetectable le risque de contamination est 20°/° il faut faire l'amour avec du lubrifiant pou eviter les iritation vaginale et cela vous mettra a l'abris de tout risque que DIEUvous accorde cette grace

je souhait a tous les amis de seronet une  fin d'année 2015 et nouvelle année 2016 avec une charge virale indetectable pour tous

Portrait de Superpoussin

D'où sort cette estimation du risque de 20% quand on est indétectable?!!!

A ma connaissance aujourd'hui on n'a toujours pas de cas documenté de contamination au sein d'un couple sérodifférent dont la personne séropositive répond aux "critères suisses" et donc la meilleure estimation du risque serait pour le moment qu'il est nul (ce qui ne signifie pas qu'il le soit réellement).

Au passage l'estimation du risque pour un rapport vaginal sans préservatif avec un homme séropositif sans traitement (et donc à la charge virale non contrôlée) est de 0,1%.

Pour ce qui est du questionnement d'Emje concernant la charge virale spermatique il faut savoir qu'elle est fortement corrélée à celle du sang et sera très faible si cette dernière est indétectable, ainsi on peut se contenter d'une CV plasmatique pour évaluer le risque de transmissibilité par voie sexuelle.

Portrait de Giancarlo

Superpoussin wrote:
Pour ce qui est du questionnement d'Emje concernant la charge virale spermatique il faut savoir qu'elle est fortement corrélée à celle du sang et sera très faible si cette dernière est indétectable, ainsi on peut se contenter d'une CV plasmatique pour évaluer le risque de transmissibilité par voie sexuelle.

A priori ce n'est pas tout à fait exact.

En début de traitement, la charge virale plasmatique diminue nettement plus vite que la charge virale séminale. Du coup on peut être indétectable dans le sang depuis un certain temps (jusqu'à 2 ans) et avoir toujours une quantité (plus ou moins importante) de virus dans le sperme.

Donc il est recommandé de vérifier au moins une fois qu'on a atteint l'indétectabilité spermatique.

Une fois cette indétectabilité atteinte, la CV spermatique est beaucoup plus variable que la CV plasmatique (le compartiment plasmatique, en circulation constante, est beaucoup plus "contrôlé" et "en équilibre"), ce qui signifie que la CV spermatique redevient détectable beaucoup plus souvent. Mais a priori, effectivement, ces "blips" sont sans conséquence sur la transmission (car la CV reste trop faible).

Portrait de Moïra

Bonjour, séropositif depuis la naissance je suis en couple  serodif depuis bientôt 10 ans. Le désir d'enfant se fait sentir et tout les questions avec. je suis en charge intectable depuis plus de dix ans et depuis peu nous avons pris la décision d'essayer naturellement avec bien sur le soutien de mon infectieux. pour ma part se qui me préoccupe c'est les traitements pendant la grossesse, l'accouchement, la discrétion des médecins vis à vis des personnes qui me rendrons visite...

Portrait de Majorleague

Je viens d'avoir mon deuxième enfant début août et ma compagne est séronégative.

Sous trithérapie depuis début 2014, j'ai recommencé à avoir des rapports sans protection environ 4 mois après le début du traitement en l'annonçant systèmatiquement à mes partenaires et en argumentant sur la bases de la pléthore d'études existant depuis le début des années 2000. Je n'ai jusqu'a maintenant lu aucune étude faisant mention d'une transmission du VIH au partenaire sero- par le partenaire sero+ sous traitement. Dernière étude Partner: 56 000 rapports et aucune contamination du partenaire séro- par le partenaire séro+: http://www.seronet.info/breve/partner-preuve-irrefutable-de-lefficacite-...

Je suis sous Stribild depuis début 2014 et en 4/7 depuis juin 2015 avec CV tous les 2 mois.

Je ne comprend pas qu'il y ait encore des polèmiques à ce sujet et que beaucoup de couples sérodiscordant soient dans un état de crainte permanent sur la transmission (je suis tout de même d'accord sur le délais des quelques mois à attendre pour que le traitement fasse effet mais cette histoire de 6 mois est une limite de sûreté établie bien à la hausse selon moi)