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Mots clés  : cyclophiline Aprotéine

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La cyclophiline A, une protéine impliquée dans les défenses immunitaires, servirait de couverture au VIH. C'est ce que vient de pointer une équipe de l'université de l'Illinois dans une étude publiée dans « Nature communications ». 

Partant de l'idée que le virus se sert de cette protéine pour se protéger à l'intérieur de la cellule, les chercheurs ont modélisé la capside du virus à l'échelle atomique et ses interactions avec la cyclophiline A. Les résultats montrent qu'il aurait besoin d'une quantité précise de cyclophiline attachée à sa capside pour réussir à parvenir jusqu'au noyau.

La cyclophiline A, une cible potentielle

Cette protéine se trouve dans la plupart des tissus humains où elle joue un rôle dans les réponses immunitaires et inflammatoires. Elle serait aussi impliquée dans le repliement et le trafic d'autres protéines. Quand elle cesse de fonctionner, ou qu'elle est présente à trop forte concentration dans les cellules, la cyclophiline A favoriserait le développement de maladies comme l'arthrite rhumatoïde, le cancer ou des problèmes cardio-vasculaires. La protéine faciliterait aussi l'apparition de certaines infections virales comme le SIDA.

« On ne sait pas comment la capside du VIH use de cette protéine comme couverture pour se déplacer dans la cellule », informe le Pr Sculten, qui a dirigé ces recherches. « Le virus utilise ensuite un pore nucléaire pour injecter son matériel génétique dans le noyau et commander les mécanismes cellulaires. »  Des études précédentes attestent que le VIH parvient rarement jusqu'au noyau sans l'aide de la protéine. Des expériences sur des cellules en culture ont montré que les produits qui ciblent la cyclophiline A réduisent l'infection. Pourtant, leur utilisation affaiblirait le système immunitaire des patients séropositifs.

Le portrait-robot du virus

Dans une étude parue en 2013, l'équipe de spécialistes annonçait qu'elle avait réussi à modéliser la capside du virus grâce à Blue Waters, un super-ordinateur. Selon eux, construire ce modèle consistait à simuler les interactions entre 64 millions d'atomes.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont modélisé la manière dont les protéines de cyclophiline se lient au virus. Ils ont pu démontrer qu'elles se fixent à la capside à deux endroits différents. En variant les concentrations, ils ont également remarqué qu'elles ne couvrent pas entièrement la surface de la capside.

« Nous pensons que lorsqu'il n'y a pas de cyclophiline, la capside est nue, donc la cellule peut reconnaître et détruire le virus », explique le chercheur Juan Périlla qui a participé à ces travaux. « Mais si le virus est complètement recouvert de protéine il ne peut plus passer par le pore nucléaire », poursuit-il. Une concentration spécifique de cyclosporine A serait nécessaire pour que le virus puisse infecter la cellule.

L'hypothèse des auteurs est que le virus désigne les protéines de cyclophiline A présentes à sa surface au complexe protéique du pore nucléaire. Ensuite, il s'y attache pour injecter son matériel génétique dans le noyau.

« Maintenant, nous en savons en peu plus sur les stratégies du VIH pour échapper aux défenses immunitaires. Cela donne des idées pour se battre contre la maladie », conclut le Pr Schulten.

Commentaires

Portrait de maestro

ppffffffffffffffffff

Portrait de jean-rene

Pourquoi "ppffffffffffffffffff" ?

Portrait de Charles-Edouard

Pourquoi "ppffffffffffffffffff" ?

Effectivement... Pourquoi "ppffffffffffffffffff" ?

N'y a K developper un inhibiteur de la cyclophiline, et le tour est joué.


Sauf qu'il tel inhibiteur existe, et a déjà été essayé: la cyclosporine.

On a cru un moment que c'etait la solution, mais on vite déchanté. Par contre ces essais, anciens, ont été fait avant l'apparition de la PCR et donc de la mesure de Charge Virale.

Tous les espoirs étaient permis, avant d'être déçus ... Aujourd'hui qu'on dispose de meilleurs outils, on verra bien si quelqu'un veut relancer l'affaire.

Pas sur qu'on veuille inhibiter une protéine par ailleurs bien utile...

D'autant qu'entre temps de nombreux progrès, dans les inhibiteurs d'intégrase de deuxième génération, ont eu lieu.

Portrait de mec95

merci de cette nouvelle exit mais effectivement on ne peut pas inhiber cette molécule sans causer de grand dégat dans le corps "Quand elle cesse de fonctionner, ou qu'elle est présente à trop forte concentration dans les cellules, la cyclophiline A favoriserait le développement de maladies comme l'arthrite rhumatoïde, le cancer ou des problèmes cardio-vasculaires" 

Wink