IDF : Valérie Pécresse veut suivre les traces de "Paris sans sida"

Publié par Mathieu Brancourt le 20.06.2016
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Politiquefin de l'épidémie

En marge de son projet "Préserver la santé des Franciliens", Valérie Pécresse, la présidente de la région, a détaillé son projet, le 14 juin dernier, d’une "Ile-de-France sans sida", inspiré de celui de la capitale. L’occasion de quelques annonces dans le domaine de la lutte contre le VIH, notamment chez les jeunes. Seronet y était.

"L’épidémie de sida (sic !) ne connait pas de frontières départementales, notamment en Ile-de-France." Par ses mots, Valérie Pécresse, présidente, les Républicains (LR), de la région, a décidé de suivre les pas de Paris et de faire concorder son projet politique pour une "Ile-de-France sans sida" avec le modèle parisien. "Avoir une politique divergente entre Paris et la banlieue, ne serait pas du tout souhaitable, bien au contraire". Une démarche pragmatique en dépit de l’opposition politique entre les deux entités territoriales. Valérie Pécresse a annoncé que la région signera prochainement le mémorandum de l’Onu, comme l’a fait Anne Hidalgo pour la capitale. "Nous avons une responsabilité et un rôle majeur dans l’objectif de fin de l’épidémie", a affirmé Farida Adlani, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, chargée de la Santé, de l'Action sociale et de la Famille. Même s’il est certain que le projet francilien ne réinventera pas la poudre, puisqu’il est fondé sur les objectifs, déjà connus, de l’Onusida, les fameux 90-90-90 : A l’horizon 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90 % de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable et 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.

Le Crips au cœur du projet francilien

Pour se diriger vers une "région sans sida", l’actuelle majorité mise sur le renforcement et l’élargissement des compétences du Centre régional d’information et de prévention du sida (Crips), créé en 1988. Sa vocation spécifique de lutte contre le VIH et les IST va évoluer et ses compétences être élargies, en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS), a déclaré Farida Adlani. Sans plus de précision. "Le Crips est la cheville ouvrière de la prévention des jeunes, au-delà du sida", a justifié Farida Adlani. Aussi, deux "ambassadeurs" du projet "Ile-de-France sans sida" seront nommés. Ici encore, le Crips Ile-de-France reste en vedette, puisque les deux heureux élus sont Jean-Spiri, l’actuel président et conseiller régional LR, et son prédécesseur Jean-Luc Romero Michel, conseiller régional PS. Valérie Pécresse l’a annoncé durant la conférence. Ces deux ambassadeurs représenteront l’Ile-de-France à la prochaine Conférence mondiale sur le VIH/sida, à Durban en juillet 2016. Aussi, Valérie Pécresse promet de maintenir un financement "prioritaire" de la recherche en infectiologie et espère que l’Ile-de-France soit le pôle d’excellence qui verra l’arrivée du "vaccin contre le sida". Un vaccin contre le VIH est plus juste scientifiquement...

Une région stratégique

Dans une région qui concentre 40 % des nouvelles contaminations au VIH et un tiers des personnes vivant avec le VIH, Farida Adlani, a déclaré qu’il fallait "un engagement politique fort de la région en matière de prévention. Un signal de convergence qui passe par la mise en place d’actions concrètes annoncées pour cet automne, après le vote de ce plan en séance plénière, les 16 et 17 juin. Mais pour l’instant, rien ne filtre du plan concret, ni du budget qui sera alloué pour arriver à cet objectif ambitieux de fin de l’épidémie en Ile-de-France à l’horizon 2020. A cette question, Valérie Pécresse renvoie encore à cet automne, et "fera travailler le Crips" sur les mesures à prendre et leur coût. Seule information, l’implication importante de l’Ile-de-France dans la conférence intermédiaire de l’IAS (1), qui aura lieu à Paris en juillet 2017 au Palais des congrès. Une rencontre qui sera l’occasion toute trouvée de vérifier si les actions de la région, comme celles de Paris, pour la fin de l’épidémie portent déjà leurs premiers fruits.

(1) : Elle alterne avec la grande conférence mondiale qui se déroule tous les deux ans. Celle-ci est surtout un rendez-vous scientifique.

Commentaires

Portrait de unepersonne

il me font rire les politiques qui pour se donner bonne conscience font semblant de s'interesser à une cause

j'ai beaucoup de mal à croire vu la situation de la france en ce moment que le VIH occupe l'esprit des puissants du pays

deux choses sont à faire en priorité : un,  trouver un putain de vaccin pour sauver la vie des VIH , deux , augmenter l'AAH aux sero qui la percoivent

 pkoi parce que adulte handicapé on doit vivre en dessous du seuil de pauvreté , le VIH c'est pour la vie donc l'AAH aussi  c'est different d'etre au chomage ou au RSA qui sont des situations modifiables et evolutives si travail